La Côte d’Ivoire va plus que quadrupler sa présence dans la mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali, a annoncé vendredi 27 avril le président Alassane Ouattara, ce qui en fait l’un des principaux contributeurs de la mission.
Le bataillon de 650 soldats rejoindra les 150 soldats ivoiriens déployés au Mali, où la sécurité s’est fortement détériorée ces dernières années en raison des attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ainsi que des affrontements ethniques. Les troubles ont déstabilisé toute la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, les armées nationales, les commandos occidentaux et la mission des Nations Unies au Mali, forte de 15 000 hommes, connue sous le nom de MINUSMA, ne parviennent pas à garder le contrôle.
La MINUSMA a été créée en 2013 après un soulèvement islamiste dans le nord du Mali en 2012. Au milieu de violences incessantes, cette mission est devenue la plus meurtrière des Nations Unies, avec près de 200 éléments tués, principalement au combat.
Sous la direction de la France, les puissances occidentales ont également fourni des fonds à une force régionale appelée G5 Sahel, composée de soldats du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie pour combattre les djihadistes. « Nous devons renforcer notre coopération en matière de sécurité et poursuivre notre plaidoyer en faveur du G5 Sahel et de la résolution de la crise en Libye, qui contribue grandement à l’instabilité dans nos pays frères, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et au-delà », a déclaré vendredi aux journalistes Ouattara. Il a ajouté que les troupes supplémentaires seraient déployées « très bientôt » sans fournir de détails. Alors que la Côte d’Ivoire a été largement épargnée par la violence qui a touché ses voisins, une attaque perpétrée en 2016 par des hommes armés d’Al-Qaïda sur une station balnéaire de la côte sud a fait 16 morts.
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