RDC: Jeannine Mabunda Lioko officiellement présidente du parlement

Sans grande surprise, Jeannine Mabunda Lioko, la candidate du Fronc commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila devient la première femme élue à la tête du parlement en RDC. Soutenue par la plateforme de l’ex président, Jeannine Mabunda Lioko a recueillie 375 voix sur les 383 votants. Le mercredi 24 avril, le camp Kabila prend à nouveau une sérieuse option dans le contrôle des institutions malgré le revers de la présidentielle.

Devant la force de la coalition gouvernementale (FCC  et Cach), l’opposition n‘a fait que subir la loi de la majorité. En effet,  seule candidate au poste de présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda Lioko devient la première femme élue présidente de la haute chambre du parlement congolais. Un sacre sans grande surprise après l’annulation de la candidature du député Henry-Thomas Lokondo, un membre de la même chapelle politique désormais proche de l’opposition.

Le nouveau bureau

Les postes de vice-présidents reviennent respectivement à Jean Marc Kabund A Kabund de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, le parti de Félix Tshisekedi et à Boniface Balamage Nkolo, co-fondateur du Rassemblement congolais pour la démocratie (RDC), plusieurs fois ministre et ancien sénateur.

La questure est revenue à Alfani Machozi Marie Claire dont Vakpa Katumba Oruma son adjoint. Quant à l’ancien secrétaire général académique de l’Université de Kinshasa, Musao Kalombo Mbuyu, il est élu  au poste de rapporteur. Le poste de rapporteur adjoint est réservé à l’opposition.

La politique de la chaise vide

De son côté, l’opposition a boycotté le vote tout en accusant la majorité parlementaire de s’accaparer des postes qui leur reviennent de droit.  Elle réclame les deux postes de rapporteurs et saisit le Conseil d’Etat pour le  rétablissement de son droit. Pour l’heure, le trio Jean-Pierre Bemba, Moise Katumbi et Martin Fayulu doit encore retenir son souffle avant d’avoir une probable représentation au sein du bureau de l’Assemblée nationale congolaise.

Depuis l’élection de Félix Tshisekedi à la tête du pays, il s’est allié à la plateforme de Joseph Kabila majoritaire aux sénatoriales, législatives, provinciales et au gouvernorat. Mais malgré cette écrasante majorité, le pouvoir Tshisekedi n’est pas arrivé à désigner le chef de la primature depuis trois ans. Ce qui est perçu comme un blocus orchestré par son allié phare. Peut-être que la victoire au parlement débloquerait la situation ou ferait avancer les discussions.

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