Religion: deux présidents discutent la tête de l’union islamique du Bénin

L’instance dirigeante de l’union islamique du Bénin est divisée. La dernière élection pour désigner les responsables de cette instance de décision de la communauté islamique au Bénin s’est mal passée. Deux bureaux différents se disputent le poste de la présidence du bureau.

Le démon de la division s’est infiltré dans les instances dirigeantes de l’union islamique du Bénin à la faveur de la dernière élection. Ainsi, depuis quelques heures, deux différents bureaux nationaux et deux différents présidents disputent leur légitimité. En effet, suite à la dissolution du bureau transitoire, une élection organisée le samedi 30 mars 2019 a donné corps à un nouveau bureau de 29 membres présidé par Cheikh Idrissou Aboubakar Lemanou, Imam de la mosquée Centrale de Bohicon.

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Suite à cette élection, une autre s’est organisée le lendemain c’est-à-dire le dimanche 31 mars de la même année. De cette élection est sortie un nouveau bureau de 3 membres cette fois-ci présidé par l’Imam Assifatou Mohamed ALI, de la mosquée centrale de Porto-Novo. Selon des recoupements, ce bicéphalisme à la tête de l’union islamique du Bénin serait dû à plusieurs faits. Par exemple, l’union n’a plus organisé de congrès statutaire depuis 15 ans du fait d’une crise qui a fragilisé la cohésion en son sein. Pour régler le problème, un bureau transitoire fut installé depuis le 20 Mai 2017 et devait conduire à l’organisation des élections pour l’installation d’un bureau définitif. On n’en était là quand est intervenue la candidature de l’imam Ibrahim Ousmane, avec la décision unilatérale du Président et du premier vice président de mettre fin aux fonctions des autres membres du bureau.

Cette guerre de leadership qui s’est installé au mépris des textes qui régissent le fonctionnement de l’union, a poussé chaque mosquée à se choisir son bureau, renforçant ainsi la division qui prenait peu à peu place au sein de cette instance de division. Vivement que la crainte de Allah regagne les cœurs pour que l’union perdue puisse être très tôt retrouvée.

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