Suite à l’appel de l’opposition, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour la 19e fois ce samedi 13 avril 2019 pour manifester contre le pouvoir en place et défendre la liberté de presse.
Démarrées en décembre 2018, les manifestations organisées par l’opposition contre le président Aleksandar Vucic se radicalisent et prennent une tournure choc avec des déclarations étonnantes. Les manifestants accusent le président Aleksandar Vucic d’autoritarisme et demandent l’accès aux médias et l’organisation d’élections libres. Ce samedi 13 avril 2019, à Belgrade, des milliers de personnes ont manifesté pour défendre la liberté de presse : 18 journaux ainsi que les cinq chaînes de télévision à fréquence nationale sont sous l’influence du parti du président.
Selon RFI, les manifestants ont réclamé ce samedi, la démission du président Aleksandar Vucic, la liberté des médias ou encore des élections libres. Les partis d’opposition demandent pour la première fois la création de groupes de travail mixtes pour définir les conditions d’élections libres et transparentes, la nomination de nouveaux membres au conseil audiovisuel et à la tête des deux télévisions de service public. Ils nommeront des délégués dans la semaine.
Un mouvement extrémiste et ultra violent
De son côté, le pouvoir multiplie les accusations de violences pour éteindre la contestation et présente ce mouvement comme extrémiste et ultra violent. Pour le ministre de l’Intérieur cité par Rfi, la police protège le Parlement, pour dit-il, « empêcher que les manifestants ne l’incendient et ne le pille ». Dans la mairie, l’adjoint au maire, allié du pouvoir, a qualifié de « fascistes », les leaders de l’opposition et reste dans la mairie pour affirme-t-il « empêcher tout assaut. »
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