« Une voix de Bruxelles »: un bel hommage que Laurent Gbagbo n’oubliera jamais

C’est à travers un poème dénommé une « voix de Bruxelles » que Joseph Kokou Koffigoh, ex Premier Ministre du Togo, a rendu un vibrant hommage à son ami Laurent Gbagbo. Ce texte qui remonte aux premières semaines après l’acquittement de l’ancien président ivoirien traduit l’espoir de Joseph K.  Koffigoh de voir Laurent Gbagbo retrouver les siens afin d’aider à conduire le processus  de  réconciliation nationale.

L’homme qui était en Côte d’Ivoire comme observateur des élections de 2010 pour le compte de l’Union Africaine a vécu les faits de près et maîtrise mieux que quiconque les tenants et aboutissants de cette crise ivoirienne.

De plus, l’ancien chef du gouvernement Togolais fut l’un des soutiens de Laurent Gbagbo lors de la crise post-électorale en 2011. Il avait lancé avec succès une pétition pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo. Raison pour laquelle l’ancien Premier ministre s’est reconverti à la poésie, et a décidé de dissimuler ses sentiments de joie dans des vers. Lecture !

« Mon portable sonne ; je décroche illico ;
Je reconnais bien sûr la voix au bout du fil :
Le fil de mes pensées remonte à Korhogo !
Mais aujourd’hui le ton est doux, ferme et viril. »,
Le séjour à la Haye entre des murs sordides
Ne l’a point abîmé ! Cet homme est fait d’un bois
Qui résiste à tous vents sans souffrir une ride ;
Il le doit sûrement à son immense foi.
Qui peut imaginer quelle fut l’émotion
Qui étreignit mon âme en buvant ses paroles ?
Celle des plus beaux jours, pareille à l’explosion
D’un espoir libéré après sept ans de geôle.
Tout mot qui vient de lui devient un ingrédient
Des nouveaux matériaux pour combler les lacunes
Laissées par la guerre dans les rues d’Abidjan,
De Duékoué à Bouaké, dans les lacs et lagunes.
Et quand il reviendra, il n’y aura plus de trace
De haine dans les cœurs ; la joie dominera
Au bord du Lac Ébrié ; sur sa belle surface,
Porté par la brise, l’amour naviguera.
Peu importe dès lors qui sera Président :
Un ancien ou nouveau, un homme ou une femme ;
La paix désarmera les vieux belligérants,
Et le peuple oubliera tous ses torrents de larmes. »

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus