USA: le Congrès exigeait l’arrêt de l’engagement militaire au Yémen, Trump appose son veto

Comme prévu, Donald Trump a opposé son deuxième veto présidentiel à une résolution du Congrès prônant l’arrêt de tout soutien américain à la coalition menée par Riyad dans la guerre au Yémen.

« Cette résolution est une tentative inutile et dangereuse d’affaiblir mes pouvoirs constitutionnels, mettant en danger des vies de citoyens et de militaires américains à la fois aujourd’hui et dans le futur », a déclaré le président par voie de communiqué, mardi.

Le texte avait été adopté par les deux chambres du Congrès, y compris par le Sénat à majorité républicaine, ce qui avait été perçu comme un camouflet par Donald Trump. La Maison-Blanche avait prévenu que le président aurait recours à son veto présidentiel si le Congrès allait de l’avant en adoptant cette résolution.

Pour bloquer ce veto, la Chambre des représentants et le Sénat devraient tous deux le renverser par une majorité des deux tiers, ce qui semble très peu probable.

La résolution avait été approuvée en mars par le Sénat à 54 voix contre 46, sept républicains votant avec les démocrates, avant d’être adoptée ce mois-ci à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, à 247 voix contre 175.

Les partisans de la résolution plaidaient que la responsabilité de toute entrée en guerre des États-Unis incombe au Congrès, et non au président. Ses opposants arguaient que les États-Unis ne sont pas directement impliqués dans cette guerre, mais se contentent de fournir une assistance technique. Cette séquence politique avait été perçue comme un camouflet pour le président républicain, compte tenu de sa majorité au Sénat.

Les Parlementaires avaient appelé à la fin des opérations militaires au Yémen, où depuis 2015, le Pentagone fournit un « soutien non-combattant » à la coalition menée par l’Arabie saoudite, alliée historique des Etats-Unis.

Les rapports entre Ryad et Washington se sont considérablement refroidis après l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, en octobre 2018, par un commando venu de Ryad.

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