Au zimbabwe, le gouvernement va commencer à indemniser les milliers de fermiers blancs expulsés de force lors de la réforme agraire lancée au début des années 2000 par Robert Mugabe. C’est ce qu’a décidé ce 8 avril, le président Emmerson Mnagagwa qui a fait de la relance de l’agriculture, l’une des pierres angulaires de ses réformes économiques.
Cette nouvelle mesure entrera en vigueur le mois prochain. En effet, en expulsant 4 000 fermiers blancs de leurs terres, l’ex- président Robert Mugabe voulait corriger une injustice sociale héritée de la colonisation. Au final, il n’a fait que désorganiser une agriculture pourtant performante car la reforme agraire instaurée au début des années 2000 est perçu aujourd’hui comme un frein au développement agricole, un sous-secteur non négligeable pour l’économie du pays.
Dans le but de relancer l’économie du pays, l’actuel président Zimbabwéen mise gros sur ce retour des fermiers blancs pour relever les défis qui l’attendent. Emmerson Mnangagwa a commencé par étendre la durée des beaux fermiers de quelque deux à trois cents exploitants agricoles épargnés par la réforme agraire, avant de rendre à une poignée d’entre eux les terres confisquées.
Aujourd’hui, le président veut aller plus loin et son gouvernement va consacrer 53 millions de dollars pour indemniser les anciens propriétaires. Un geste qui concerne les investissements consentis à l’époque et non la valeur de la terre en elle-même. Le leitmotiv est aussi d’attirer de nouveaux investisseurs, occidentaux et asiatiques, dans un pays qui fut autrefois le grenier à grain de l’Afrique australe. Lors de la colonisation, les fermiers blancs détenaient une grande partie des terres arables du pays et c’est après l’indépendance que Robert Mugabe a réglé, à travers sa reforme, ce que l’on appelle « une injustice ». Ancien vice-président de Mugabe, Emmerson Mnangagwa se positionne aujourd’hui comme un réformateur pour relancer la croissance économique de l’ex-Rhodésie du Sud.
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