5 mai 2019: célébration simultanée de la « Sage-Femme » et des « Mères endeuillées »

Le 05 mai 2019, la Journée mondiale des donneuses de vie, les « Sages-Femmes », et la fête Internationale des femmes qui ont perdues la joie d’avoir donné la vie, les « Mères endeuillées », seront célébrées simultanément pour la deuxième fois au monde.

Depuis 1992, la journée du 05 mai est dédiée à la sage-femme. Une occasion que saisisse la Confédération internationale des sages-femmes pour, entre autres, informer sur l’importance de leur rôle dans la société ; et célébrer leurs réalisations ainsi que leur contribution à l’amélioration des résultats en matière de santé sexuelle, génésique, maternelle et néonatale. Placée sous le thème : « Les sages-femmes : défenseurs des droits des femmes », cette journée vise également à sensibiliser davantage le public aux services de pratique du métier de sage-femme à travers diverses actions :

• Offrir gratuitement des services de soins prénatals, postnatals ou d’autres services de santé génésique pour familiariser les femmes aux avantages que présentent les services de pratique sage-femme ;
• Créer un lieu sûr où le public pourra bénéficier gratuitement d’un dépistage du cancer du col de l’utérus ou du sein, de conseils en matière de planning familial, etc. ;
• Inviter les responsables politiques à visiter des services de pratique sage-femme afin de leur donner un aperçu de la vie quotidienne d’une sage-femme.

L’édition 2019 de la Journée mondiale de la sage-femme coïncide, pour la deuxième fois après 2013, avec la Journée Internationale de la fête des femmes qui ont perdu leur progéniture. En effet, depuis 2010, le 1^er dimanche du mois de mai est choisi pour célébrer les « Mères endeuillées » dans le monde. Une célébration peu ordinaire mais pleine de sens. Créée par l’australienne Carly Marie Dudly, la Journée Internationale de la fête des « Mères endeuillées », est considérée comme un jour important pour une multitude de mères en deuil, peu importe l’âge de leur enfant décédé.

Selon les estimations élaborées par le Groupe inter-agences de l’Organisation des Nations Unies (UNICEF, OMS, Banque mondiale, Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, PNUD), le taux mondial de mortalité infantile (pour 1.000 enfants vivants) est de 29,4 en 2017. Bien que la mortalité infantile ne soit pas la seule cause de décès d’un enfant, ce taux renseigne tout de même sur le nombre de « Mères endeuillées » dans le monde, et donc de l’importance de leur célébration.

« Après la perte d’un enfant, la traditionnelle fête des mères devient très difficile à vivre, autant pour les mères endeuillées que pour leur entourage qui n’ose pas en parler. La Journée Internationale des Mères endeuillées est donc une opportunité pour les mères de s’ouvrir sur tout ce qu’elles vivent. Cette journée permet d’ouvrir une conversation concernant la perte et le deuil de leur enfant ; ce qui est essentiel pour leur permettre d’exprimer leur douleur et leur peine et ainsi se guérir et se reconstruire », soutient Carly Marie Dudly.

Principaux prestataires de soins auprès des femmes et de leurs nouveau-nés au cours de la grossesse, du travail, de l’accouchement et de la période post-partum, la sage-femme bien formée, selon le Fonds des Nations Unies pour le population (UNFPA), est en mesure de fournir des informations et des services en matière de santé sexuelle et reproductive, notamment des soins prénatals, des soins obstétricaux visant à sécuriser l’accouchement, et des soins post-partum/postnatals.

Sans doute, pour une meilleure célébration du métier des « donneuses de vie », l’UNFPA œuvre pour pallier la pénurie de sages-femmes dans de nombreux pays en développement, notamment les régions où les besoins sont les plus importants. « L’UNFPA travaille aux niveaux mondial, régional et national pour étendre les services de sages-femmes, soutenir les efforts de formation et fournir du matériel aux institutions de sages-femmes », a indiqué l’institution onusienne sur son site Internet.