Angola: la dépouille de l’ex-chef rebelle Jonas Savimbi finalement remise à sa famille

Les proches de l’ex-chef rebelle angolais Jonas Savimbi, tué en 2002, ont pu récupérer sa dépouille. Des obsèques publiques auront lieu samedi.

Les obsèques publiques du chef historique de l’ex-rébellion angolaise de l’Unita Jonas Savimbi, sont prévues samedi 1er juin 2019, dix-sept ans après sa mort. Le gouvernement, la famille et le parti de Savimbi se disputaient à propos de l’hommage à rendre à sa dépouille.

A la suite d’un accord avec le gouvernement, la dépouille doit être remise vendredi à sa famille en vue de ses obsèques publiques samedi, a-t-on appris de sources concordantes.

«Le gouvernement, l’Unita (ex-rébellion) et la famille se sont réunis et il a été convenu que la dépouille soit rendue à la famille dans la matinée», a déclaré vendredi à l’AFP Sheya Savimbi, le fils-aîné de Jonas Savimbi.

Les autorités angolaises devaient initialement confier mardi l’urne contenant les restes du chef de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) à sa famille et à sa formation politique.

Mais Luanda d’un côté, et l’Unita et la famille Savimbi de l’autre se sont mutuellement accusés d’avoir modifié le lieu où devait se tenir la cérémonie.

L’Unita a d’abord affirmé que Luanda «cherchait à l’humilier». Le gouvernement a mis en garde l’Unita de vouloir «faire un usage politique de la situation».

Finalement, décision a été prise jeudi soir que la dépouille serait remise vendredi à Andulo (centre), à moins d’une heure de route du village familial de Lopitanga où les obsèques sont prévues.

«Nous avons reçu les garanties du président Joao Lourenço que le corps nous sera remis le 31 mai», a déclaré à la presse Isaias Samakuva, le chef de l’Unita, aujourd’hui principal parti d’opposition.

Le 22 février 2002, alors qu’il était traqué depuis des semaines avec une colonne de combattants affamés, Jonas Savimbi a été tué près de Luena (centre), à l’âge de 67 ans.

Le lendemain, à la hâte et en catimini, son corps criblé de balles est enterré dans le cimetière de la ville. Le monticule de terre rouge est surplombé d’une mauvaise croix en fer et son nom « SAVIMBI Jonas » inscrit sur le tronc d’un acacia à proximité.

La mort du seigneur de guerre charismatique et controversé, dit le « Coq noir », a signé la fin de 27 ans d’une guerre qui aura fait au moins 500.000 morts.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus