Bénin – 8ème législature: Gildas Agonkan s’oppose à l’appellation « députés illégitimes »

L’installation des députés de la 8ème législature depuis le jeudi 16 mai 2019 n’a pas mis fin aux contestations contre les législatives d’avril 2019. En effet, issue d’une élection dont le taux de participation est de 27,12%, la plus faible depuis l’avènement de la démocratie, les nouveaux élus sont confrontés à une guerre de « légitimité ». Selon l’opposition exclue des élections, les députés des deux partis de la mouvance, les seuls présents au Parlement ne sont pas « légitimes » et ne représentent pas le peuple. Une opinion que l’honorable Gildas Agonkan ne supporte plus, il ne veut plus que lui et ses collègues soient traités de « députés illégitimes ».

Le député de la 23ème circonscription électorale élu sur la liste Union Progressiste (UP) en a marre d’entendre que les honorables de la 8ème législature sont des « députés illégitimes ». Pour l’apaisement de la crise politique par le biais d’un dialogue franc, il souhaite que cette manière de penser soit rangée. Selon le député Gildas Agonkan, ceux qui pensent que les députés de la 8ème législature ne sont pas légitimes ne suivent visiblement pas la logique des lois Républicaines qui régissent les élections au Bénin.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – Députés nommés?: voici la réponse de l’honorable Mariam Chabi Talata[/su_heading]

A l’en croire, le processus électoral d’avril 2019 ayant conduit à l’élection des députés de la nouvelle législature a suivi rigoureusement les textes en la matière. Il ne comprend donc pas pourquoi certaines personnes mettent en cause leur légitimité. Le député reconnaît qu’il est nécessaire d’aller à la table de négociation ce qui implique forcement des exigences de part et d’autre; mais il souhaite que pour une fois de bon, les gens cessent de traiter les députés « d’illégitimes ». « Quand il y a négociation, il y a toujours de la surenchère, mais qu’on arrête de dire que nous sommes illégitimes, nous avons été élus avec les textes de la République », a-t-il déclaré à Rfi.