Bénin: Candide Azannaï situe les responsabilités des événements de Cadjèhoun

Le président du parti Restaurer l’Espoir, Candide Azannaï, en conférence de presse ce lundi 27 mai 2019, a insisté sur les niveaux de responsabilité dans les heurts  qui ont été enregistrés les 1er et 2 mai à Cadjèhoun, un quartier de Cotonou. Il a cité nommément des personnalités qu’il pense être impliquées dans les événements qui ont fait des victimes.

Pour l’ancien ministre de la défense de Patrice Talon, « la militarisation de la démocratie béninoise et l’utilisation des armes létales » ne sont pas des faits du hasard. Pour lui, c’est un scénario bien planifié pour écarter les opposants de la compétition afin d’installer un parlement monocolore. Et, c’est celui qui a planifié ce qu’il appelle hold-up électoral qui est le premier responsable de ce qui est arrivé. Il ira plus loin lorsqu’il dira que le deuxième responsable dans tout le processus est le ministre qui a menacé de « brûler et fracasser » les Béninois devant micro et caméra. Il insiste que le ministre qui a fait cette déclaration solennelle ne peut pas nier ce qui est arrivé à Cadjèhoun les 1er et 2 mai dernier. Mieux, le même ministre aurait déclaré à une radio internationale qu’il ne pouvait pas éviter de tirer pendant que la foule devenait débordante. Pour lui, les auteurs de la barbarie sont identifiables.

Le troisième niveau de responsabilité, selon Candide Azannaï, ce sont les candidats aux élections législatives. Le numéro un de Restaurer l’Espoir estime que tous ceux qui ont accepté être candidats dans les conditions qu’il a décrites à ses hôtes est un « receleur ». Pour faire un clin d’œil aux juristes, il a laissé entendre que  » le receleur est puni au même titre que le voleur ».  Candide Azannaï soutient que les enquêteurs internationaux n’auront pas de difficultés à identifier les auteurs et commanditaires des tueries.

L’armée béninoise interpellée

Ancien ministre de la défense nationale, Candide Azannaï semble avoir une maîtrise du fonctionnement de la grande muette. Pour lui, aucun soldat ne peut tirer dans les circonstances de ce jour-là sur les populations sans recevoir des ordres de sa hiérarchie. Il s’interroge sur l’identité de l’ordonnateur des tirs à balle réelle sur les populations. Il n’a pas manqué de se demander si les soldats qui ont tiré ont rendu compte à leur chefs hiérarchique. Puisque, informe-t-il, chaque soldat a des munitions numérotées. Après chaque opération, il doit pouvoir rendre compte pour que le point des munitions utilisées soit dressé. Cela permettra de connaître l’identité des soldats qui ont dégainé sur les populations avant d’insister qu’une enquête sérieuse doit être ouverte pour mieux situer les responsabilités.

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