Bénin: « …Ce qui reste, c’est l’histoire », Nicéphore Soglo

Après avoir tout tenté en sa qualité du premier chef d’Etat béninois de l’ère du Renouveau Démocratique pour obtenir une élection législative inclusive qui tienne compte de l’ensemble de la classe politique, le président d’honneur du parti du Renouveau Démocratique confie le sort de l’actuel locataire de la Marina à l’histoire. 

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La cérémonie d’installation des 83 députés de la huitième législature qui a eu lieu ce jeudi 16 mai 2019 au Palis des gouverneurs à Porto Novo est vécue comme un recul démocratique par le président-Maire Nicéphore Soglo. En effet, joint par « carredirectinfo« , le président-maire regrette impuissant l’installation de la huitième législature.  » Nous avons été le premier pays en Afrique et surtout en Afrique au sud du Sahara à lancer la célèbre conférence nationale souveraine pacifique qui a pu, on peut dire, instaurer dans notre pays la démocratie après une dictature militaro-marxiste. » rappelle-t-il avec beaucoup d’amertume avant de déplorer ce qui est advenu de cet héritage qui fait tant la fierté du peuple béninois.  » Voilà un pays qui est un symbole et on envoie quelqu’un. Le voilà à la tête de notre pays, on pensait que, après tant d’années, il allait quand même poursuivre le travail qui a commencé. » s’afflige-t-il.

Se rendant à l’évidence que les nombreuses déclarations, les appels, les menaces, les audiences au palais de la Marina n’ont rien changé, l’ancien maire de la ville de Cotonou confie la situation à l’histoire.  » Ce qui reste c’est l’histoire. Il (parlant de Talon-ndlr) me fait penser à Caligula (empereur romain qui régna de 37 à 41 après Jésus-Christ N.D.L.R.). Il dit si vous n’avez pas de compétiteurs, vous avez beau être mauvais, vous serez réélu. Mais auparavant, il faut avoir éliminé tous ses adversaires. Et vous pouvez l’écouter partout : personne ne l’avait pris au sérieux.« regrette-t-il.

Pour l’ancien président de la République et ancien Maire de Cotonou, il faut laisser le président Talon qui s’est illustré comme un « petit dictateur «  à son destin. « Vous avez bien vu que tous les intellectuels qui connaissent l’histoire de notre pays, à commencer par le Prix Nobel de littérature, Wole Soyinka, vous avez vu que ça été un cri d’horreur du monde entier. Mais s’il continue, il va vers son destin. Tout le monde sait que c’est un petit dictateur. Pour le moment, son veau d’or c’est l’argent. » conclut-il.

 

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