Bénin – Crise post-électorale: l’appel des FCBE aux instances africaines et internationales

Le parti Force cauris pour un Bénin émergent, membre à part entière de la résistance, a fait une déclaration de presse ce mercredi 22 mai 2019. C’est à la suite d’une réunion du bureau politique du parti dont Boni Yayi est le président d’honneur. Alassane Tigri, secrétaire exécutif adjoint du parti a fait le point de la séance aux hommes des médias.

Le point culminant de cette sortie médiatique des cauris est la situation sociopolitique nationale. Après avoir réitéré leur soutien total à la déclaration des forces de la résistance, ils reviennent à la charge pour dénoncer ce qu’ils appellent « un coup de force ». Pour les Forces cauris pour un Bénin émergent, Patrice Talon a exclu l’opposition de la compétition et a envoyé les siens au parlement. Ce qui met, disent-ils, à mal la démocratie. Le Bénin, à partir du 16 mai 2019, poursuit Alassane Tigri, a perdu sa démocratie qui était jadis une fierté nationale. Les Fcbe, exaspérées, pensent que la solution n’est pas à l’interne. Il faut aller au-delà des frontières nationales pour se faire entendre.

C’est dans cette logique que le bureau politique du parti de Boni Yayi interpelle la communauté internationale notamment l’Union européenne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (Ua). Ces organisations continentales, clament les Fcbe, ont une certaine relation avec le Bénin. Le respect des droits de l’homme et des peuples étant menacé, l’intervention des instances au plus haut niveau paraît nécessaire voire urgente pour les Cauris. Comme si cela ne suffisait pas, ils interpellent l’organisation des nations-unies (Onu), l’organisation internationale de la francophonie (oif). Ils croient que leur voix fera changer la donne pour la restauration de l’Etat de droit.

L’ingérence dans les affaires internes en question

Les Fcbe, conscientes de la difficulté qu’auront ces organismes à intervenir dans les affaires intérieures d’un pays, insistent et demandent de briser le mythe de « non ingérence ». Pour elles, toutes les organisations devront s’unir pour sortir le Bénin de façon urgente de sa léthargie. Alors qu’il y a quelques jours, le chef de la diplomatie béninoise demandait aux représentations diplomatiques de ne pas s’ingérer dans la crise qui secoue le pays avant de les rassurer que le pays n’était d’ailleurs pas en crise. Ce qui est indéniable pour l’heure, est que certaines structures internationales s’invitent déjà dans le débat. La Cour pénale internationale a réagi favorablement à certaines requêtes à elles adressées. L’Onu aussi a donné un ultimatum au gouvernement pour déposer un rapport d’enquête sur les événements du 1er et du 2 mai. Peut-être que l’appel des Fcbe va donner du poids à ces actions déjà en cours.

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