Bénin-crise post-électorale : normo-communication, véritable cause selon Narcisse Tomety

Les événements du 1er et 2 mai 2019 ont occasionné beaucoup de dégâts aussi bien matériels qu’humains. Ces incidents sont dus aux manifestations des populations contre la non-participation des partis politiques de l’opposition aux élections législatives du 28 avril dernier. Le professeur Simon Narcisse Tomety après réflexion a détecté la cause et en a profité pour faire une proposition au gouvernement.

Après la crise qui a secoué le Bénin juste au lendemain des élections législatives du 28 avril 2019 causant des décès et plusieurs blessés, le professeur Simon Narcisse Tomety a fait une analyse de la situation. Dans une publication sur sa page Facebook,  après une réflexion il aurait identifié la source de tous ces soulèvements populaires. Pour lui, la véritable cause des derniers événements serait la normo-communication mise en place et entretenue par le régime du président Talon depuis son accession au pouvoir. « Pour que la paix s’amorce pour le reste de ce quinquennat, que les principes de gouvernance publique énoncés à l’article 2 du décret-type portant AOF des ministères soient respectés à la lettre. La normo-communication est nuisible à la transparence et à la paix. Elle ne permet aucune construction des dynamiques de transformation politique, économique et sociale », a fait savoir Simon Narcisse Tomety.

A en croire le professeur, aucun gouvernement ne peut bien fonctionner avec une normo-communication. Car selon l’institutionnaliste, cet état de chose « clive la société, alimente la suspicion et la délation en fabriquant le camp de ceux qui ont droit à la bonne information et ceux qui ont droit à l’information tronquée ou pas du tout ». Toutefois, il a  reconnu que c’est normal d’avoir des secrets d’État à protéger, mais cela ne devrait pas conduire à une normo-communication. C’est pourquoi il invite le gouvernement à revoir sa copie sur ce point parce que « quand la normo-communication étouffe et empoisonne la vie des citoyens, qu’on souffre que certains citoyens dénoncent ce mode de communication qui n’a rien de républicain », a-t-il conclut.