La rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) se préoccupe de la situation qui prévaut au Bénin. Inquiète des informations qui lui sont parvenues, la Raddho exhorte la commission économique des Etats de l’Afrique de l’ouest et la commission de l’Union africaine à intervenir le plus tôt possible pour un dénouement rapide de la crise.
Réunis à Dakar au Sénégal hier jeudi 16 mai 2019, les membres de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme se sont penchés sur la situation post-électorale du Bénin. Ils ont déploré l’exclusion de l’opposition de la compétition électorale. Ce fait, disent-ils, a fortement contribué au boycott du scrutin par les populations. L’atmosphère dans laquelle l’élection s’est déroulée parait pour la Raddho une conséquence évidente de la colère des populations qui veulent exercer leur droit de vote.
Par ailleurs, les informations qui parviennent aux responsables de l’Organisation affiliée à l’Onu font état de ce que les opposants sont traqués, intimidés, menacés. Pire, certains militants de l’opposition seraient jetés en geôle pour leur opinion. Cela relève, dénonce la Raddho, de la restriction des libertés et des droits de l’homme.
La Cedeao et l’Ua interpellées
Pour ne pas laisser la situation pourrir définitivement, la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme demande au président en exercice de la Cedeao et le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine d’intervenir dans de meilleurs délais pour éteindre le feu. Elle exhorte les autorités béninoises à arrêter dans l’immédiat les interpellations et incarcérations des jeunes de l’opposition. Elle leur demande par la suite de veiller à la restauration des acquis démocratiques et au respect des droits de l’homme.
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