Bénin – Crise post-électorale: un vendredi calme mais avec d’énormes dégâts économiques

Les 1er et 2 mai, le Bénin a été en ébullition. La ville de Cototnou a été le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestations. Si le calme est revenu ce 3 mai, les agents économiques continuent de payer pour ce drame qu’à connu la capitale économique du Bénin.

Face aux actes de violences et de vandalisme enregistrés après la tenue des élections législatives du 28 avril 2019, des dispositions ont été prises pour assurer la sécurité à Cotonou et dans les villes concernées. Ainsi un calme relatif est revenu ce vendredi 3 mai au cours de la journée.

Des rues inaccessibles, des commerces fermés

Le prix à payer pour la paix a été énorme pour beaucoup de citoyens qui ont été contraints de fermer leur commerce. Si la situation sur le tronçon Place du souvenir-Église Bon Pasteur-Carrefour Mont Sinaï est totalement sous contrôle des forces de sécurité, cela a induit le blocage des activités économiques sur ces axes et les rues environnantes.

Pour cause d’inaccessibilité ou de peur de représailles, les commerces, entreprises, ont purement et simplement fermés, le temps de s’assurer que le calme de ce vendredi sera durable. Même les simples mouvements des riverains sont limités à cause de la présence des forces de défense et de sécurité sur certains tronçons de Cadjèhoun qui en interdissent l’accès.

En dehors des activités commerciales bloquées à Cadjèhoun, certaines banques ont également décidé de fermées pour préserver leur infrastructures déjà endommagées par les manifestants. En effet, des guichets automatiques de plusieurs banques ont été détruits lors des violences perpétrées au cours de ces manifestations.

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Des écoles et campus fermés

Pour assurer la sécurité de ses apprenants, les écoles catholiques ont également décidé de « chômer » cette journée du vendredi 3 mai. « Les enfants restent à la maison le temps que nous ayons une claire visibilité sur la situation du pays », a déclaré le père Marc Hounon, directeur diocésain de l’enseignement catholique de Cotonou, dans une note administrative.

En dehors du camp des écoles catholiques, plusieurs campus et écoles de Cotonou ont également décidé de fermer les portes ce vendredi. Ces établissements veulent préserver les étudiants des éventuelles échauffourées que pourrait subir la ville.

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