Bénin: Expédit Ologou demande de « sortir de la passion de l’illimité »

L’expert en gouvernance politique et journaliste, Expédit Ologou, se prononce, intuitu personae, sur la crise post-électorale. Il soutient, dans une chronique sarcastique, que tous les acteurs doivent dépasser la passion de l’illimité à défaut de la tuer. C’est le seul chemin qui mène vers la porte de sortie.

Expédit Ologou, n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger le drame qui a frappé le Bénin tout au long du processus électoral. Offusqué, indigné et visiblement exaspéré, il dénonce avec le doigté qu’on lui connait, le massacre des âmes innocentes par les forces de l’ordre. Tout est parti, dévoile-t-il, d’une passion de l’illimité. Il consacrera un paragraphe à élucider le concept lorsqu’il dire que: « au vrai, la production de la copie fut habitée de la passion de l’illimité. Passion qui postule qu’il n’y a de limite à rien ni à personne : tout, tout au-delà de tout ce qui est permis, est possible. La passion de l’illimité est jumelle du désir d’ignorance et du désir d’éternité. Le désir d’ignorance est inconnaissance et méconnaissance ».

Expédit Ologou poursuit sa réflexion enseignant que le désir d’ignorance est « cette forme d’élan obsessionnel qui ignore et/ou méprise tous les autres savoirs qu’on ne maîtrise pas et tous les autres savants, experts, sages ou honnêtes citoyens qui savent mieux que soi mais qui ne pensent pas comme soi. Le désir d’ignorance est clôture de soi et volonté illimitée d’entraîner dans sa tour d’ignorance, par tous les moyens tous les autres qui pensent autrement que soi ».

Dans un climat aussi délétère que celui du Bénin actuel, il faut limiter la passion de l’illimité à défaut de la tuer. Parce que, dénonce le chroniqueur, la passion de l’illimité prend les autres comme des « cons, plus cons que les faucons qui pourtant ne sont pas toujours meilleurs aux cons ». Et, à cette allure, les conséquences sont souvent indigestes. Il faut, conseille-t-il, négocier avec l’histoire plutôt que de la plier à soi. Il n’a pas manqué d’envoyer quelques flèches à « ses camarades de lutte d’hier » qui se baignent dans ce qu’ils ont ensemble combattu à un moment donné. « A ceux-là, prière, prière encore, prière toujours… !, suggère-t-il.

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