Sabi Sira Korogoné ne fera plus les douze mois requis en première instance contre lui. Il va recouvrer sa liberté dans moins d’un mois. Ainsi en ont décidé les juges de la cour d’appel de Cotonou ce vendredi.
Condamné le 2 octobre 2018 à douze mois d’emprisonnement ferme et à trois millions d’amende, Sabi Sira Korogoné, porte-parole de « l’initiative de Nikki », sera libre de ses mouvements sous peu. Son conseil avait interjeté d’appel au lendemain de la décision l’ayant contraint à passer des mois en milieu carcéral à Cotonou. Cet appel a porté ses fruits ce jour. Après avoir analysé les dossiers fournis par les parties, le juge a délibéré en réduisant la peine de l’inculpé de quatre mois. L’amende aussi a connu une réduction à la baisse à la cour d’appel.
Huit mois d’emprisonnement ferme et une amende de deux millions de francs Cfa. C’est la substance de la décision rendue ce jour par les juges de la Cour d’appel de Cotonou. Ayant déjà passé plus de sept mois à la maison d’arrêt de Cotonou, Korogoné pourra recouvrer sa liberté, sauf si d’autres charges pèsent contre lui, le 2 juin prochain. Korogoné est condamné pour avoir tenu des propos considérés comme incitant « à la haine et à la violence, incitation à la rébellion, injures avec motivation raciale » . Porte-parole de l’initiative de Nikki, il a rapporté les conclusions d’une réunion tenue par certains jeunes de la partie septentrionale du Bénin pour fustiger la gestion du régime de la rupture.
Pour rappel, un mouvement de jeunes du septentrion regroupant les 5 départements à savoir Alibori, Atacora, Borgou, Collines et Donga soit 33 communes, s’est réuni le 8 septembre dernier pour examiner la situation socio-politique du Bénin. Il ressort de leur analyse que la gouvernance actuelle privilégierait une partie du pays au détriment d’une autre. Au cours de cette sortie, c’est le sieur Korogoné porte-parole du mouvement qui a lu la déclaration dans laquelle ils dénoncent la gouvernance sous le régime Talon.
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