Bénin : le ministre de l’intérieur confirme l’usage d’armes létales contre les manifestants

De passage sur la Radio France Internationale, le ministre béninois de l’intérieur Saca Lafia a indiqué que la police républicaine a tiré sur les manifestants, tout en rassurant que les tireurs répondront de leurs actes.

La situation post-électorale prend une tournure inquiétante au Bénin après les élections législatives du dimanche 28 avril 2019 marquées par une forte abstention de la population et la coupure de l’internet avec des incidents non moins négligeables. Hier mercredi 1 mai 2019, la police républicaine a pris d’assaut les alentours du domicile de l’ex-chef de l’Etat Thomas Boni Yayi à Cadjèhou à Cotonou. La population une fois alertée, s’est fortement mobilisée pour empêcher, dit-elle, l’arrestation planifiée de l’ancien président Boni Yayi. Une information que le gouvernement qualifie de « fake news » : « je peux vous assurer qu’aucun projet de l’arrestation de l’intéressé n’a existé contrairement à ce qui est relayé », a démenti le ministre de l’intérieur Sacca Lafia lors de son point de presse du mercredi 1 mai 2019.

Tir à balle réelle

La tension reste toujours électrique devant, et dans les environs du domicile de l’ancien chef de l’Etat Boni Yayi. La population mobilisée, reste toujours droite dans ses bottes : « La police a reçu l’ordre de ne faire usage d’aucune arme contre les manifestants(…) ceux qui ont outre passé les consignes, répondront de leurs actes », a déclaré le ministre de l’intérieur Saca Lafia sur Rfi sans pour autant donner des détails.

Cependant, la presse locale parle de deux morts dont une femme tandis que la presse internationale à l’instar France 24 évoque un mort et des tirs à balle réelle.

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