Bénin: le remède du général CAMILLE MAKOSSO à la crise post-électorale

Dans une vidéo de 8 min 11 secondes fortement partagée sur les réseaux sociaux, le général CAMILLE MAKOSSO de la Côte d’ivoire, a donné son opinion sur la situation sociopolitique qui secoue actuellement le Bénin. Dans l’ensemble de son message, le général CAMILLE MAKOSSO a appelé les béninois à préserver la paix et ne surtout pas ouvrir la porte aux démons de la guerre.

Les événements ont pris une tournure inquiétante au Bénin depuis le dimanche 28 avril 2019, date des élections législatives marquées par une forte abstention de la population, des actes de violences et un embargo sur la liberté d’expression relative à la coupure de l’internet dans tout le pays. Il s’en est suivi ce mercredi 1er mai 2019, une altercation entre les forces de l’ordre qui ont encerclé la maison de l’ex-chef d’Etat Thomas Boni Yayi et la population qui, une fois alertée s’est fortement mobilisée pour dit-elle, empêcher l’arrestation planifiée de Boni Yayi. Plus tard dans la soirée, le ministre de l’intérieur béninois Saca Lafia a apporté un démenti formel, précisant qu’aucun projet d’arrestation n’a été mené contre Boni Yayi. La même version a été observée du côté du chef d’Etat-major des armées béninoises et du ministre des affaires étrangères. Monté aux créneau les forces de l’opposition rejettent les résultats des législatives exclusives du 28 avril proclamé par la Cena, entérinés par la cour constitutionnelle qui a suscité ces mouvements soldés par des morts et appellent à une ouverture d’enquête sur les désastres humains enregistrés.

« On n’a pas deux pays »

Référence en matière de la démocratie en Afrique, la situation actuelle du Bénin inquiète autant la communauté sous régionale, continentale, qu’internationale. Aussi, des autorités politiques, diplomatiques, religieuses voire de simple citoyen donnent de la voix pour appeler au dialogue et à la résolution pacifique de cette crise post-électorale.

Pour le Général CAMILLE MAKOSSO, ce qui se passe actuellement au Bénin est triste et regrettable pour le laboratoire de la démocratie. Il est donc impératif de promouvoir le dialogue pour corriger le tir : « j’aime le Bénin, c’est un pays particulier qui a une hospitalité agréable(…) à Cotonou il y a une atmosphère dégagée qui fait que tu te sens bien comme chez toi », a-t-il fièrement déclaré avant d’ajouter : « ce que vous ne pouvez pas terminer, ne commencez pas(…) on n’a pas deux pays et on ne va pas détruire le Bénin et vous n’allez pas venir vivre en Côte d’ivoire ni au Togo(…) ce n’est pas du tout intéressant qu’au 21e siècle, au moment que d’autres pays sont en train de progresser que vous vous reculez »

Réunion de crise…

Il a par ailleurs déploré une gestion à l’allure entrepreneuriale qui s’observe au Bénin selon lui : « aujourd’hui, face à cette crise qu’on constate au Bénin, quoi de plus normale de s’asseoir et de se poser une seule question : qu’est-ce que le peuple que nous sommes sensées diriger veut ? »

Pour finir, le général CAMILLE MAKOSSO propose une issue à la crise béninoise. Il suggère que le gouvernement organise une « Réunion de crise pour dialoguer avec les chefs traditionnels, les chefs religieux et les concernés », pour préserver la démocratie et la paix, deux indices référentiels du Bénin depuis 1990.

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