Bénin: les conditions de la paix, c’est la vérité, selon narcisse Tomety

Face à la multiplication des appels à la paix qui a commencé quelques jours avant les élections législatives du 28 avril 2019 et qui s’est amplifiée près le dimanche 28 avril 2019, le professeur Simon Narcisse Tomety s’est interrogé sur la concordance des appels à la paix et les actes et propos de certains acteurs politiques.

[su_heading size= »17″]A lire aussi :Bénin – Crise post-électorale: la conférence épiscopale offre sa médiation pour la paix [/su_heading]

Depuis la crise pré-électorale qui a conduit à l’exclusion de l’opposition, la paix est menacée dans le pays. Cette menace s’est matérialisée le 28 avril 2019 et le 1er et 2 Mai dernier par des actes de violences jamais enregistrés au Bénin. Ce spectre de violences et de crise profonde suscite depuis peu de part et d’autres et sur le plan international des appels à la paix. Mais pour le professeur Narcisse Tomety, les conditions pour une paix durable mise en cause ne sont pas encore réunies pour honnêtement espérer une paix durable. La déchéance morale et éthique qui touche beaucoup de béninois comme une épidémie de fièvre à virus lassa depuis la conférence des forces vives de la nation n’est pas un terrain favorable estime-il pour faire éclore  la « fleur fragile », (pour emprunter l’expression de la conférence épiscopale du Bénin) qu’est la paix.

A croire l’ancien directeur de l’école de la nouvelle conscience, l’enlisement sociétal est palpable et il faut plus que des appels à la paix pour un retour véritable à la paix.  » Aucune condition n’est réunie pour la paix au Bénin. La situation est déjà trop pourrie et mille fois plus dégradante sur le plan moral et éthique qu’avant la conférence des forces vives de la Nation. » s’inquiète-t-il. Pour lui, le niveau d’enlisement est tel que la solution ne viendra pas des lieux de culte mais de la volonté de faire de l’espace pour permettre à la justice de s’exprimer.  » Nous avons assez prié au Bénin, ne nous leurrons pas, l’enlisement est palpable. La paix ne viendra pas de nos lieux de culte mais d’une justice libre et épaulée par un peuple qui la protège et l’encourage à résister aux trafics d’influences et à la corruption. » Selon lui, la paix ne viendra pas de la haute cour de justice ni de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (criet) mais du rétablissement de la vérité qui recule devant l’hypocrisie.

Précisons que le contexte politique socio politique ne s’est point calmé depuis le 28 avril 2019 car au sein des acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition, l’heure est toujours aux accusations réciproques avec des propos qui ne favorise pas la paix.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus