Bénin: les interrogations de l’opposition suite au discours du président Patrice Talon

Lors à la déclaration à la nation ce lundi 20 mai 2019, le chef de l’état, le président Patrice Talon a tendu la main à l’opposition pour un retour à la paix. Une ouverture qui suscite beaucoup d’interrogations dans le rang des opposants.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Bénin: une messe demandée par l’opposition en l’honneur des victimes des législatives 2019[/su_heading]

La main tendue du président Patrice Talon lors de sa déclaration à la nation ce lundi 20 mai 2019 ne convainc pas l’opposition qui a posé des conditions pour une éventuelle participation à un dialogue politique. La déclaration du président de la république n’aurait pas apporté des réponses à plusieurs préoccupations qu’ils exposent comme des préalables à toute prise de langue avec le pouvoir du président Patrice Talon.

Pour l’opposition, aucun dialogue franc n’est possible avec la classe politique s’il n’y a pas de sincérité non seulement dans les actes, mais aussi dans la parole. Elle aurait souhaité par exemple que pour un retour à la paix, que le chef de l’état lors de sa déclaration, déplore les derniers incidents, situe les responsabilités et engage des procédures de sanction. Face au silence du chef de l’Etat sur ces différents points, les forces de l’opposition lors de leur point de presse de ce mardi 21 mai 2019 ont présenté une série de questions auxquelles ils souhaitent que le président de la République apporte des réponses.

  • Les opposants souhaitent savoir pourquoi le chef de l’Etat n’a fait aucune allusion au faible taux de participation du peuple aux dernières législatives; un faible taux que l’opposition considère comme un message à décortiquer;
  • L’opposition doute par ailleurs de la sincérité de l’appel du président de la république parce qu’elle lui reproche de n’avoir pas prononcé ne serait que le nom de Fiacre Gbédji ou les autres victimes des mouvements des 1er et 2 mai 2019;
  • L’opposition se pose par ailleurs la question de savoir pourquoi le président Talon n’a pas condamné l’usage d’armes à feu contre les populations non armées;
  • Pourquoi le domicile de l’ancien président Boni Yayi est-il assiégé?;
  • Qui a donné les ordres de tirer sur des civiles non armé?;
  • Où sont déposées les dépouilles des personnes qui ont perdu la vie?;
  • Comment discuter avec un homme qui n’écoute personne d’autre que lui-même, en se jouant de l’institution qu’il incarne, la classe politique, les leaders religieux et la société civile, la CEDEAO, l’Union Africaine, l’OIF, la communauté internatio_énale, la communauté scientifique mondiale et même du bon dieu, en se prenant pour omniscient et omnipotent ?

L’opposition entend obtenir réponse à ces préoccupations avant d’envisager participer à une discussion. La paix de la terreur et l’enfer des terrorisés en pleures sont inconciliables et il est une sottise que l’arrogance de la terreur proclame la paix avec les couteaux entre les dents et les armes létales au point pendant que les terrorisés sont exclus bâillonnés et ligotés dans le dos ; de quelle paix parle-t-on ? s’interroge l’opposition.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus