Bénin: l’ex-chef d’Etat Boni Yayi subit une torture morale selon son avocat

Alors que l’armée avait commencé à lever timidement le camp dans les rues de Cadjèhoun après les manifestations du 1er au 02 mai, une forte présence de la police à l’entrée de sa ruelle, dans la nuit du lundi 06 mai 2019 suscite de nouvelles interrogations. Joint par BBC, l’avocat de Boni Yayi explique ce qui s’est passé et parle d’une torture morale de son client.

Selon le récit de Me Rénaud Agbodjo, aux environs de 23h 30 , des véhicules  de la police Républicaine ont pris contrôle de la ruelle menant au domicile de l’ex-président Boni Yayi. Inquiété par cette forte présence qui lui a été signalée par son client, il s’est déplacé sur les lieux pour s’imprégner de la situation. « J’étais à mon domicile aux alentours de 23h 30 quand j’ai été appelé par mon client me disant que trois véhicules de la police Républicaine ont bloqué les accès qui mènent à son domicile. Je me suis rendu à son domicile; mais arrivé à l’entrée de la rue, mon véhicule a fait l’objet d’une fouille. J’ai attendu 15 minutes avant de passer les policiers qui étaient en faction », a-t-il narré.

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A l’en croire, cette présence de la police Républicaine est suspecte car son client n’est pas informé de leur arrivée. Suite à ses interrogations, il lui aurait été répondu qu’il s’agissait d’un contrôle de routine. « C’est difficile de comprendre qu’un contrôle de routine commence après 23h pendant que toute la population est endormie, c’est quand même assez suspect », a-t-il affirmé avant d’exprimer des craintes pour la sécurité de son client.

Une torture morale…

Pour Me Rénaud Agbodjo, les agissements dont est victime son client depuis quelques jours relèvent d’une torture morale qu’il ne mérite pas de vivre après avoir servi le pays. « Nous trouvons qu’à la limite c’est une torture morale et que le président Boni Yayi pour tous les services qu’il a rendus à cette nation mérite un minimum de respect », a-t-il martelé.

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