Bénin – Parlement: La procuration dicte encore sa loi malgré tout

A la reprise de la séance devant connaître l’élection du bureau, certains députés ont remis des procurations pour que le choix soit fait à leur place. La méfiance gagne toujours de terrain. La réforme du système partisan n’aura donc pas réglé tous les problèmes comme voulu.

Les députés ne se font pas confiance. Ils ne comptent pas sur les leurs pour l’élection du président et des autres membres du bureau. Ils ont réédité l’exploit des procurations autrefois décriées et dénoncées par les populations. Malgré que cette Assemblée soit monocolore, les gens ne veulent pas laisser les frustrés manifester leur colère. Ils veulent être sûr que tous les députés de leur camp ont voté pour leur candidat. C’est ce qui justifie l’utilisation des procurations.

En 2015, c’est la règle adoptée pour que le parlement soit contrôlé par Komi Koutché. Boni Yayi avait mis les bouchées doubles pour que les Cauris prennent le perchoir. Mais grande a été sa surprise de voir son beau frère, Marcel de Souza dans l’Hémicycle à quelques minutes du démarrage du vote. Sa présence a annulé de facto la valeur de sa procuration. Adrien Houngbédji en a profité pour arracher le maillet à son « fiston ».

L’histoire va-t-elle se répéter?

Difficile de le dire. Mais il ne faut jurer de rien. Certains mandataires peuvent surgir avant la fin du vote. Ce qui amènera le doyen d’âge à annuler leur procuration. Les cartes seront, en ce moment-là, rebelottées. De toute évidence, le candidat de l’Union progressiste a du vent en poupe étant donné que cette formation politique est numériquement majoritaire.

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