Bénin – Perchoir de la 8ème législature: qui gagnera la confiance de Bruno Amoussou?

Depuis la proclamation des résultats provisoires des élections législatives du dimanche 28 avril dernier, les tractations vont bon train au sein du parti ayant obtenu la majorité des sièges. Plusieurs noms circulent déjà dans les coulisses des progressistes. Il revient donc au bureau politique que préside Bruno Amoussou d’arbitrer pour dégager le successeur d’Adrien Houngbédji.

Qui pour succéder à Adrien Houngbédji au perchoir? C’est la question qui fait courir les aspirants au sein du parti l’Union progressiste. Il fallait avoir la majorité de députés pour s’arracher les postes stratégiques du bureau du prochain parlement. S’il est évident que, sauf traîtrise de certains élus, le président de la huitième législature sortira des entrailles de l’Union progressiste, il n’en demeure pas moins axiomatique que la bataille interne sera aussi rude qu’on ne l’imagine. Entre Sacca Lafia, Abraham Zinzindohoué et Oswald Homéky, le bureau politique aura à choisir un qui portera le flambeau du parti.

Il faut dire que deux des plausibles présidents de l’institution parlementaire sont au gouvernement. Selon certaines indiscrétions, ils sont les ministres choyés du chef de l’Exécutif. L’un d’eux à la tête du parlement favorisera davantage l’arrimage entre les actions du gouvernement et celles du parlement. Ancien député, Sacca Lafia fut un maillon incontournable dans la chaîne à Boni Yayi au sein de l’Hémicycle pendant la 6ème législature. Il  puisera dans ses expériences pour conduire la barque à Talon à bon port cette fois-ci. Oswald Homéky, « l’enfant qui sait se laver les mains » pourra aussi être « un bon petit » à la fois pour le renard de Djacotomè que pour Patrice Talon au parlement. Le dernier, Abraham Zinzindohoué, ancien président de la cour suprême et ancien député aussi, il connaît également les rouages de l’assemblée nationale et les intrigues parlementaires. L’autre hypothèse à ne pas écarter est celle où les trois s’arracheraient les premiers postes du bureau pour chapeauter le parlement.

Un seul poste pour le Bloc républicain

Comme le bureau sortant où les Forces cauris pour un Bénin émergent n’avaient qu’un seul élu parmi les sept membres, les Républicains risquent de connaître le même sort. Ils ont provisoirement 36 députés. Minoritaire , ce bloc  n’aura pas à s’imposer dans le choix des membres du bureau. De plus, la loi n’a exigé ni le quota ni le poste  à occuper par chaque parti représenté au parlement. Seulement, elle exige qu’il faut qu’un second parti ait au moins un représentant au sein du bureau. Jean-Michel Abimbola et compagnie auront à faire face à cette réalité dans la nuit de l’élection du bureau qui devra conduire l’Assemblée jusqu’en mai 2023.

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