Bénin – Procès des violences de Cadjehoun: ce qu’il faut retenir de l’audience du mardi 28 mai 2019

Le procès des mis en cause dans le cadre des violences post-électorales enregistrées à Cadjehoun les 01 et 02 mai 2019 s’est tenu le mardi 28 mai au Tribunal de Cotonou, dans la salle G. Le procès s’est ouvert après 09 heures et s’est achevé tard dans la nuit, avant que le juge des libertés et de la détention ne prenne le relais vu que celui du flagrant délit s’est déclaré incompétent pour connaitre du dossier.

Les personnes mises sous mandat de dépôt dans le cadre des violences enregistrées à Cadjèhoun ont été présentées au juge Rodolphe Azo pour être fixée sur leur sort. Mais à la grande surprise de la défense, le juge statuant en matière de flagrant délit s’est déclaré incompétent pour connaître du dossier. Après ce verdict qui est tombé tard dans la nuit, les mis en cause ont été conduit devant le juge des libertés et de la détention. A l’issue de l’audition des prévenus qui s’est achevée au petit matin du mercredi 29 mai 2019, le juge des libertés et de la détention a décidé de mettre sous mandat de dépôt 60 prévenus et 04 autres sous convocation.

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Tout au long du procès qui s’est déroulé sous la présidence du juge Azo, les avocats de la défense étaient visiblement surpris. Ils ont fortement dénoncé la procédure mise en oeuvre par le juge qui à chaque fois qu’un prévenu lui est présenté, se déclare incompétent conformément à la réquisition du ministère public. Pour les avocats, le juge devrait aller dans le fond des dossiers et les gérer cas par cas. Ils considèrent abusif, le fait de mettre « tout le monde dans le même panier », alors que les infractions ne sont pas les mêmes.

Un vice de procédure…?

Selon les avocats des mis en cause, la procédure en cours ce matin n’est pas en conformité avec le code de procédure pénal. Me Atita précise au juge qu’il y a des stagiaires et des étudiants dans la salle, et qu’il a honte que tout ce scénario se déroule devant eux. « Nous avons des auditeurs étrangers qui nous suivent, je suis inquiet, je suis écœuré, j’ai peur », a déclaré un avocat de la défense.

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