Le vendredi 10 mai 2019, une délégation du Comité National de Résistance et d’Action des Femmes du Bénin (CRAFEB) conduite par Thérèse Waounwa s’est rendue à Cadjèhoun dans l’objectif de rendre une visite de courtoisie à l’ex-président Boni Yayi. Mais malheureusement, elle n’a même pas pu avoir accès à sa rue dont l’entrée est sur haute surveillance policière depuis quelques jours.
L’ancien président de la République Boni Yayi serait-il interdit de visite? En tous cas, la délégation conduite par Thérèse Waounwa a été purement et simplement empêcher de le voir. « Nous n’avons pu atteindre son domicile. La barrière de policiers dressée à l’entrée de sa [ rue ] nous en a empêché. », a-t-elle confié. Selon les dires de Thérèse Waounwa, les policiers en fonction à l’entrée de la ruelle menant au domicile de Boni Yayi auraient reçu l’ordre de ne pas les laisser passer.
« Les policiers après nous avoir fait attendre une trentaine de minutes ont dit qu’ils ont reçu l’ordre de leur hiérarchie de ne pas nous laisser passer.
N’avons nous plus le droit d’aller rendre visite à un citoyen pour le saluer, lui apporter notre soutien et lui souhaiter bon courage ?
Nous nous sommes retournées et avons promis de revenir un autre jour. Notre désir de ce jour n’a pu se réaliser. Toutefois, nous tenons à dire au président Boni Yayi qu’il a tout notre soutien et nous lui souhaitons bon courage. »Thérèse Waounwa, Cotonou, le 10 mai 2019
Il faut rappeler que du 1er au 02 mai 2019, le quartier Cadjèhoun a été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et des forces de l’ordre. Ces manifestations qui ont occasionné des blessés graves et des morts dans le rang des civils sont dues à une supposée tentative d’arrestation de l’ex-chef d’Etat Boni Yayi. Ce dernier n’est pas sorti de chez lui depuis ces événements, sa ruelle est sous haute surveillance policière et il devient de plus en plus difficile de lui rendre visite.
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