Bénin – Violences post-électorales: le silence du chef de l’Etat inquiète la Plateforme des Osc

Les violences post-électorales perpétrées les 1er et 02 mai dernier n’ont pas laissé indifférente la Plateforme électorale des Organisations de la Société Civile(Osc). A la faveur d’un communiqué rendu public ce mardi 07 mai 2019, elle invite le chef de l’Etat, Patrice Talon à rompre avec le silence afin d’apaiser la situation.

Les violences post-électorales de la semaine dernière qui ont conduit à d’énormes dégâts matériels et de nouvelles pertes en vies humaines ne sont pas du goût de la plateforme des Osc.

Dans son communiqué signé de la Présidente, Fatoumatou Botoko, elle présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et exprime aussi sa compassion à l’ensemble des victimes. Elle condamne aussi ces actes de violence qui, selon elle, creusent davantage le fossé entre les différents acteurs de la crise politique que vit le Bénin depuis le début de la période électorale.

Consciente qu’une situation conflictuelle mal gérée devient la racine de laquelle prennent naissance d’innombrables autres conflits plus ou moins violents, elle appelle les leaders de l’opposition à s’investir dans l’apaisement de leurs militants et l’arrêt des violences. Aussi, Fatoumatou Botoko et ses pairs exhortent-ils, le Président de la République, Patrice Talon à non seulement rompre son silence pour apaiser la situation mais aussi appeler à faire la lumière sur les conditions d’utilisation d’armes létales lors de ces manifestations. Ils l’exhortent également à initier, dans de brefs délais, un dialogue inclusif avec les acteurs de l’opposition pour une compréhension mutuelle des besoins des uns et des autres en vue du dégel de la situation.

Par ailleurs, la plateforme invite les différentes parties à saisir l’offre de médiation faite par la Conférence des Évêques du Bénin, en vue d’un retour au calme, à la cohésion sociale et à la tolérance réciproque. “De nombreux autres « feux » brûlent déjà à nos frontières. Évitons d’allumer, de nos propres mains, un plus grand « FEU » à l’intérieur de notre cher pays”, insiste-t-elle avant d’exhorter les uns et les autres à la culture de la tolérance et la paix pour la préservation de la démocratie au Bénin.