Bénin: voici ce qui justifie l’incompétence du juge Azo face aux manifestants du 1er et 2 mai derniers

Les personnes inculpées dans le cadre des violences post-électorales des 1er et 2 mai 2019 ont été présentées ce mardi 28 mai au juge des flagrants délits qui s’est déclaré incompétent face à presque tous les cas.  

[su_heading size= »17″]A lire aussi:Bénin – Procès Troubles des 1er et 2 mai: la Cour se déclare incompétente dans plusieurs cas [/su_heading]

Les 64 personnes arrêtées et poursuivies avec chef d’accusation  » attroupements non armés » lors des événements sanglants post-électoraux des 1er et 2 mai derniers à Cadjèhoun, un quartier de Cotonou, ont tous comparu le mardi 28 mai, devant le juge des flagrants délits. Mais ce dernier n’est pas allé au fond du dossier. Il s’est déclaré incompétent et a renvoyé tous les prévenus devant le juge d’instruction sous la désapprobation des conseils de la défense. La sortie explicative effectuée ce mercredi 29 mai par le procureur Mario Métonou a permis de mieux comprendre la position du juge des flagrants délits.

Approfondir l’enquête pour une bonne administration de la justice:

Au vu des clarifications fournies ce mercredi 29 mai 2019 par Elonm Mario Pierre-Cécil Mètonou, procureur de la République,  » au fil des investigations, ce qui apparaissait au début comme un mouvement spontané s’est révélé être une action planifiée, concertée et coordonnée« . Avec l’apparition de l’élément intentionnel de l’acte des acteurs des violences post-électorales, la poursuite des présumés coupables en flagrants délits ne permettra pas de faire la lumière sur toute l’affaire. Aussi, pour permettre au ministère public de mieux se pourvoir, fallait-il que le juge des flagrants délits se déclare incompétent.

L’instruction pour approfondir l’enquête sur les manifestations des 1er et 2 mai :

En se déclarant incompétent, le juge du flagrant délit, le juge Rodolphe Azo permet au ministère public à mieux se pourvoir. Désormais, le juge d’instruction est saisi pour l’ouverture d’un dossier d’enquête afin de mieux apprécier ce qui s’est passé les 1er et 2 mai dernier afin de mieux administrer la justice.

Dans sa sortie explicative, le procureur Elonm Mario Pierre-Cécil Mètonou, a fait remarquer que des indices décelés des différentes procédures permettent d’établir des liens d’une part entre les personnes interpellées et d’autre part, entre elles et de leurs  commanditaires. Ainsi, l’ouverture d’une enquête à travers une instruction permettra d’étendre la justice aussi bien aux personnes interpellées qu’à leurs supposés commanditaires. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un juge d’instruction a été saisi de trente procédures concernant la soixantaine de personnes mises en cause, en application de l’article 483 du code pénal.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus