Climat : « une grande partie de la nature est déjà perdue », selon les experts de l’ONU

Dans un nouveau rapport de 1800 pages encore inaccessible mais mis à la disposition de l’AFP, les experts de l’ONU pensent qu’il est déjà trop tard pour réparer les dégâts causés par l’homme à la nature. Ils restent pessimistes sur l’état des terres et des océans.

« Une grande partie de la nature est déjà perdue et ce qui reste, continue à décliner », c’est le constat fait par des scientifiques de l’ONU réunis à Paris depuis le 29 avril 2019. Selon leur projet de rapport obtenu par l’AFP, l’homme exploite et pollue son environnement plus que jamais dans l’histoire. L’écosystème est ravagé, l’eau est polluée et l’air est vicié. « Aujourd’hui, 75% de l’environnement terrestre, 40% de l’environnement marin et 50% des cours d’eau présentent des signes de dégradation ».

Plus de 40% des terres sont désormais agricoles ou urbaines et seulement 13% des océans et 23% des terres sont encore classés comme « sauvages » dans des zones très reculées ou stériles.

Tandis que la dégradation des sols a réduit la productivité agricole sur plus de 20% de la surface terrestre, affectant plus de 3 milliards de personnes, « Plus d’un tiers des terres et trois quarts des ressources en eau sont » toujours « utilisés pour la production agricole et l’élevage », mentionne le document.

Des vies animales et végétales menacées

En plus des 8 millions de tonnes de plastique déversées dans les océans chaque année, 70.000 navires de la flotte de pêche industrielle couvre désormais « au moins 55% » des mers. Et « près de 75% des principaux stocks de poissons » sont aujourd’hui épuisés ou surexploités.

Environ 25% de quelques 100.000 espèces sont en danger et pourrait disparaître. Depuis 500 ans, 872 de ces espèces sont déjà éteintes. Suite à de multiples évaluations d’espèces, il est « probable qu’au moins un million d’espèces d’animaux et de plantes sont aujourd’hui menacées d’extinction » indique le rapport.

Depuis 1992, les zones urbaines ont doublé avec près de 60% de la population vivant en ville prenant principalement sur des savanes et des prairies.

La pollution, plus difficile à évaluer

Alors que l’évaluation de la pollution est de plus en plus difficile, l’usage des engrais a augmenté. Selon le rapport, toujours en cours d’adoption, « 40% de la population du globe n’a pas accès à l’eau propre et potable » car plus de 80% des eaux usées de la planète sont déversées dans l’environnement sans traitement et dans le même temps « 300 à 400 millions de tonnes de métaux lourds, de solvants, de boues toxiques et autres déchets sont rejetés dans les eaux chaque année ».

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