Côte d’Ivoire: Charles Blé Goudé se dit prêt au dialogue avec le régime Ouattara

Mardi 15 janvier 2019, la première chambre de la CPI a «fait droit aux demandes d’acquittement» de la défense de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé pour ordonner leur «remise en liberté» immédiate. Plus de quatre mois après cette remise en liberté, Charles Blé Goudé, l’ex-chef des Jeunes Patriotes, assure ne pas vouloir être candidat à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, et espère un retour de Laurent Gbagbo, dans un entretien à l’AFP.

Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse de la Côte d’Ivoire sous Laurent Blé Goudé se dit prêt au dialogue avec le régime qui l’a envoyé en prison. « Je me veux un homme d’Etat (…). Je suis prêt à parler avec tout le monde, et je demande à mes partisans de le comprendre ainsi. Et au-delà de mes partisans, je demande aux Ivoiriens de le comprendre », affirme-t-il dans son entretien à AFP depuis les Pays-Bas.

Charles Blé Goudé ne veut pas être candidat à la présidentielle de 2020.

Pour celui que les Ivoiriens ont surnommé le “général des rues”, son plus grand vœu est de rentrer en Côte d’Ivoire, non pas pour être candidat à la présidentielle de 2020, mais pour la reconstruction du pays.

« Je ne suis candidat à rien en 2020 (la présidentielle ivoirienne de 2020). C’est un devoir de ramener la paix en Côte d’Ivoire. Voilà la campagne que je veux engager » assure Blé Goudé.

« La prison a été un professeur pour moi et je veux partager cette expérience pour dire qu’il faut prévenir les conflits. Je veux jouer ce rôle dans mon pays », assure Charles Blé Goudé, 47 ans.

« Je veux rentrer (en Côte d’Ivoire) pour participer à la paix et à la reconstruction de mon pays. A la réconciliation », affirme-t-il.

Laurent Gbagbo et l’ex-chef des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé ont été acquittés par la Cour pénale internationale (CPI)  mardi 15 janvier. En détention depuis sept ans, l’ex-président ivoirien était accusé de crimes contre l’humanité durant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois.

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