Crise au Venezuela: même divisée, la conférence épiscopale se propose en médiateur

La crise sociopolitique  au Venezuela inquiète les leaders religieux. Si au début de la crise, l’église avait appelé au départ de Nicolas Maduro, elle s’invite à nouveau en tant que médiateur.

Les évêques vénézuéliens, il y a quelques mois ont clairement exigé le départ du pouvoir du président élu du pays. En effet, ils avaient dénoncé publiquement la dictature chaviste qui, disent-ils, a « plongé le pays dans la misère totale ». Si Guaido et Maduro ont des points de vue opposés, il sera difficile pour l’église de conduire une médiation dans une situation où la diplomatie peine à s’imposer. Le père Honegger craint cependant que la résolution pacifique du conflit ne soit aujourd’hui impossible.

Rôle de médiateur

Le bras de fer entre Maduro et Guaido a contribué à la bipolarisation du pays. La conférence épiscopale avant de revenir sur sa position de médiateur avait déjà taclé le dirigeant chaviste. Ce qui n’est pas du goût d’un autre prêtre, représentant médiatique de la minorité de prêtres défenseurs du chavisme qui a dénoncé cette annonce qu’il qualifie « de prise de position politique inacceptable de la part d’un homme d’Eglise ». Aujourd’hui, la conférence épiscopale s’ouvre désormais à tous pour une sortie de crise : « Nous avons toujours utilisé le cadre religieux pour travailler à la paix. Des représentants de partis politiques de l’opposition s’adressent à nous, mais aussi des membres du gouvernement pour essayer d’avoir un espace de dialogue et de rapprochement » a expliqué le porte-parole. Il y a quelques jours, le siège de la conférence épiscopale du Venezuela a été saccagé à Caracas par des individus non identifiés. Ce qui laisse des signes de fébrilité au sein de cette communauté.

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