Des dizaines de civils ont été abattus lors d’affrontements ethniques dans l’Etat d’Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, a annoncé vendredi un responsable régional, qualifiant ces attaques de représailles pour des actes de violence antérieurs.
« Les missions de recherche et de sauvetage sont toujours en cours pour retrouver les victimes et les survivants de l’attaque de lundi, mais je peux confirmer que le bilan des morts est de plusieurs dizaines », a déclaré à l’AFP Geleta Hailu, directeur des communications dans l’Etat voisin de Benishangul Gumuz. Il n’a pas précisé le nombre de morts, mais a déclaré que plus de 80 personnes avaient été blessées dans l’assaut contre l’ethnie Gumuz dans l’État, et que 90 autres s’étaient réfugiées dans une école locale. Les hommes armés n’ont pas été identifiés, mais Geleta a déclaré que ces attaques semblaient constituer une punition pour le meurtre d’au moins 21 personnes lors d’affrontements séparés le week-end dernier entre les groupes ethniques Gumuz et Amhara dans l’Etat de Benishangul Gumuz.
Des maisons ont également été incendiées lors de cette flambée de violences, qui, selon les autorités locales, a débuté sous la forme d’un conflit entre deux ouvriers. Les affrontements au sein des communautés, généralement provoqués par des conflits fonciers, sont fréquents en Éthiopie, où une population en croissance rapide a exacerbé les pressions exercées sur les agriculteurs dans un pays caractérisé par de fortes divisions ethniques.
Les commentaires sont fermés.