« Il faut que le président Gbagbo retourne en Côte d’Ivoire », Charles Blé Goudé

L’ex-chef des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé acquitté par la Cour pénale internationale (CPI)  mardi 15 janvier 2019, espère un retour de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire.

A travers un entretien accordé à AFP, Charles Blé Goudé a évoqué le rôle majeur que pourrait jouer son mentor Laurent Gbagbo dans la crise latente que vit la Côte d’Ivoire.

« Il faut que le président Gbagbo retourne en Côte d’Ivoire. Son retour pourrait être salvateur pour la paix sociale en Côte d’Ivoire. C’est un rassembleur, je pense qu’il a encore un rôle à jouer en Côte d’Ivoire« , a déclaré l’ex chef des Jeunes Patriotes qui a également été ministre de la Jeunesse sous le règne de Laurent Gbagbo.

« On va droit dans le mur. Les facteurs qui ont conduit à la crise post-électorale en 2010 sont deux fois plus réunis. Le bloc qui est arrivé au pouvoir est aujourd’hui divisé en trois. L’aile militaire avec Guillaume Soro et l’aile politique avec Bédié. Ouattara est isolé », ajoute-t-il.

« De l’autre côté l’opposition qui n’est pas homogène. Ce sont ces mêmes problèmes (la fixation sur un fauteuil présidentiel) qui ont conduit à la crise post électorale de 2010 », estime-t-il.

 La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé que l’ancien dirigeant se trouvait actuellement en Belgique, pays qui l’abritera durant toute sa libération conditionnelle.

Laurent Gbagbo acquitté et installé en Belgique

Le 15 janvier, les juges de la CPI ont ordonné la libération sous conditions de Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé. Quinze jours plus tard, la Belgique a répondu favorablement à la demande de la CPI d’accueillir l’ancien président ivoirien en expliquant que sa deuxième épouse et un de ses enfants résidaient à Bruxelles.

“C’est une demande de la Cour d’accueillir M. Gbagbo, tout simplement parce qu’il a de la famille en Belgique : sa deuxième épouse, un enfant est à Bruxelles. Nous avons estimé qu’il était normal qu’il puisse séjourner pour sa libération conditionnelle (…) en Belgique dans des conditions strictes”, avait alors expliqué à la télévision publique RTBF le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

Désormais installé à Bruxelles dans un lieu gardé secret, Laurent Gbagbo est censé résider dans le « plat pays » tant que les procédures à son encontre seront en cours devant la Cour pénale internationale.

Sa libération reste ainsi limitée aux conditions arrêtées par la chambre d’appel. Laurent Gbagbo ne sera pas autorisé à quitter sa municipalité de résidence où se trouve sa (deuxième) épouse et l’un de ses fils- sans obtenir l’autorisation préalable de la Cpi et des autorités belges. Il ne sera pas non plus autorisé à s’exprimer publiquement sur son affaire. Il devra se pointer au commissariat de police ou auprès des autorités administratives locales une fois par semaine.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus