Johnny le Français ou Hallyday l’Américain ? le tribunal se prononce aujourd’hui

Johnny Hallyday doit-il être considéré comme résident américain ou français? C’est sur cette question que doit se prononcer la justice française ce mardi 28 mai. Une question qui permettra ensuite d’aborder juridiquement le dossier brûlant de l’héritage.

Nouvelle étape dans la bataille qui oppose les deux clans Hallyday pour l’héritage du chanteur… Après avoir écouté tous les avocats lors d’une audience le 29 mars dernier, le tribunal de grande instance de Nanterre dira mardi, si la France est compétente pour juger la succession Johnny Hallyday et in fine déterminer si le chanteur avait le droit de déshériter ses enfants.

Pour faire simple, il devra répondre à une question : Johnny Hallyday était-il résident américain… ou bien résident français…au moment de sa mort ? Sans attendre la décision, la veuve a demandé aux juges américains le transfert dans ses trusts de 62,5% du royalties de son époux.

Cette question est au cœur du conflit d’héritage

Les deux aînés du chanteur ont en effet engagé depuis plus d’un an une procédure pour contester le testament américain de leur père, qui désigne sa veuve, Laeticia Hallyday, comme seule héritière. Mais en France, un défunt ne peut pas déshériter ses enfants.

David Hallyday et Laura Smet estiment ainsi avoir été déshérités et réclament depuis le début, l’application du droit français pour régler la question de l’héritage de leur père. Et pour eux, cela ne fait aucun doute : leur père est «une part de la France», «un destin français», et la question de son héritage doit donc être tranchée dans l’Hexagone.

À l’inverse, la veuve de la star estime que les dernières années de la vie de son défunt mari aux Etats-Unis font de lui un résident américain. Arnaud Albou, qui la représentait à l’audience, avait dépeint «le goût de vivre» outre-Atlantique d’un rockeur «à la mentalité américaine».

Quel est l’enjeu du jugement attendu ce mardi ?

Johnny Hallyday habitait à Los Angeles depuis 2007 et était détenteur, depuis 2014 d’une «green card», la carte de résident permanent aux Etats-Unis. Selon l’avocat de Laeticia Hallyday, son époux «passait le plus clair de son temps» aux Etats-Unis – «195 jours» en 2016, contre «168 en France» – et il y avait «fixé la plupart de ses intérêts». Des intérêts que Laeticia Hallyday tente de rapatrier dans le giron d’un trust basé en Californie et objet des inquiétudes de Laura Smet et David Hallyday.

Si le tribunal de Nanterre se déclare incompétent, la procédure pourra être portée devant les tribunaux américains. Au contraire, si la juridiction se saisi du dossier, les aînés Hallyday pourront savourer une victoire importante. David et Laura ont déjà obtenu le gel des propriétés françaises du chanteur ainsi qu’une partie de ses droits d’auteur et royalties pour protéger la part d’héritage à laquelle ils pourraient prétendre.

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