Les rivières les plus polluées par les antibiotiques se trouvent en Afrique selon une étude

D’après une nouvelle étude réalisée par deux chercheurs britanniques, de nombreuses rivières du monde notamment d’Afrique sont contaminées par des antibiotiques. Or le mélange de ces médicaments aux fleuves pourrait développer plusieurs bactéries susceptibles de coûter la vie à près de 10 millions d’âmes par an d’ici 2050.

Les fleuves du monde sont pollués par les antibiotiques et l’Afrique est le territoire le plus touché avant l’Asie. C’est ce que révèle une récente étude présentée, lundi 27 mai 2019, à Helsinki (Finlande) par une équipe de chercheurs.

Pour arriver à une telle conclusion, les scientifiques de l’université de York (Angleterre) ont analysé un échantillon de 711 sites repartis dans 72 pays du monde. A la suite de leur expérience, ils ont constaté que 65% des échantillons contiennent au moins 1 des 14 antibiotiques recherchés. Et près de 35% des sites africains dépassent les seuils de sécurité sanitaire en matière de présence d’antibiotiques.

Dans ces pays d’Asie (Pakistan, Bangladesh) et d’Afrique (Kenya, Ghana, Nigeria), la concentration d’antibiotiques sur certains sites est fortement élevée et est 300 fois supérieure au niveau jugé acceptable, indique le rapport. Toutefois, les cours d’eau d’Europe et d’Amérique ne sont pas épargnés puisqu’ils sont aussi contaminés.

Généralement, les rivières les plus polluées se trouvent à proximité des dépotoirs sauvages ou d’égouts. La surconsommation humaine serait aussi à la base de cette pollution car le corps humain éjecte parfois une partie des molécules non métabolisés par le biais des excréments.

D’autres part, les rejets des stations d’épuration, les ruissellements naturels atteignant parfois les cours d’eau jouent aussi un rôle non négligeable dans cette pollution. Ils sont à l’origine du transport des antibiotiques qui favorisent la survie des bactéries multirésistantes dans les rivières. Or, d’après une nouvelle alerte de l’ONU, la présence des bactéries dans les rivières pourraient causer la mort de 10 millions de personnes par an sur la planète d’ici 2050.

« Le problème est un défi monumental » selon les scientifiques. Le résoudre nécessitera « des investissements dans des infrastructures de gestion des déchets et de traitement des eaux usées, des règles plus strictes et un nettoyage des sites déjà contaminés », ont-ils conclu.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus