Les combats ont fait rage vendredi dans la bataille de Tripoli, la capitale libyenne, et aucune des deux factions n’a réussi à prendre le dessus depuis l’offensive du commandant de l’Est Khalifa Haftar, entré dans sa cinquième semaine, faisant près de 400 morts et 50 000 déplacés.
L’Armée nationale libyenne (LNA) de Haftar, qui est alliée à une administration parallèle basée à Benghazi, a envoyé plus de soldats et d’armes lourdes sur le front. Mais il n’a pas été en mesure de violer les défenses de la banlieue sud de la ville avec la résistance des forces fidèles au gouvernement international reconnu à Tripoli. La Libye est dans un état de chaos depuis que Mouammar Kadhafi a été renversé en 2011 après 40 ans au pouvoir par des insurgés soutenus par la puissance aérienne de l’OTAN. La bataille pour Tripoli a pratiquement fait échouer les efforts de l’ONU pour un accord de paix entre les factions rivales et a perturbé l’industrie pétrolière d’un pays qui est l’un des plus gros producteurs d’Afrique.
Il y a eu de violents combats de jeudi après-midi jusqu’à vendredi matin dans la zone de l’ancien aéroport international, mais la ligne de front a peu changé, ont déclaré les habitants. Les combats ont repris à midi vendredi. Huit combattants alliés à Tripoli ont été tués et 42 blessés, a déclaré à l’agence Reuters une source médicale. Les combats ont fait 392 morts et 1 936 blessés, avait déjà tweeté l’Organisation mondiale de la Santé. Environ 50 000 personnes ont été déplacées, a-t-elle ajouté. La LNA s’est installée sur une partie du front plus tôt cette semaine, mais a été repoussée par les forces de Tripoli, qui avaient construit des barrières, notamment des conteneurs de transport, sur les routes du sud où des chars et des canons d’artillerie sont en place. Les forces de Tripoli ont repris du terrain, mais les analystes affirment que la menace de la LNA persistera aussi longtemps qu’elle conservera sa base avancée à Gharyan, à environ 80 km au sud de Tripoli.
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