Libye : livraison d’armes au GNA : Haftar en colère menace de détruire les navires turcs

Le commandant de l’armée nationale libyenne, Khalifa Haftar, a menacé d’attaquer tout navire turc amarré dans l’ouest de la Libye et qui tente de livrer des armes au gouvernement de l’Accord national (GNA).

Au cours du week-end, le GNA de Fayez al-Sarraj avait reçu en plein jour une cargaison d’armes d’Ankara. Le GNA s’est vanté samedi de nouvelles « armures, munitions et  des blindés » pour ses combattants. Il n’a pas précisé la source, mais a publié sur sa page Facebook des photographies de dizaines de véhicules blindés turcs BMC Kirpi au port de Tripoli. Le navire battant pavillon de la Moldavie qui a effectué la livraison, appartient à une entreprise turque et a appareillé depuis un port de Turquie, selon des sites de navigation, a rapporté l’AFP. Arnaud Delalande, consultant en matière de défense et spécialiste de la Libye, a interprété cette prestation comme une manifestation manifeste de soutien au GNA.

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Les forces navales de la LNA ont décidé d’imposer un embargo complet aux ports de l’ouest libyen, conformément aux ordres de Haftar de couper les fournitures aux milices du GNA. Le commandant des forces navales de la LNA, Faraj al-Mahdawi, a annoncé la mobilisation totale des unités, menaçant de détruire tout navire se rapprochant des ports, en particulier turcs. Haftar, quant à lui, se prépare à se rendre en France pour des entretiens avec le président Emmanuel Macron. Par ailleurs, les médias italiens ont rapporté que des négociations non divulguées avaient eu lieu avec Misrata via la médiation de Rome en vue de parvenir à une solution politique avec Haftar.

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Les puissances de la ville de l’ouest du pays ont indiqué qu’elles négociaient le retrait de leurs forces de Tripoli en échange pour que la LNA s’abstienne d’entrer à Misrata, située à environ 200 km à l’est de la capitale. Les milices représentent le gros des forces qui soutiennent le GNA contre la progression de la LNA à Tripoli.

Les combattants ont acquis une expérience de combat après avoir combattu l’Etat islamique lors de la libération de la ville de Syrte, fief du groupe terroriste en Libye.  La semaine dernière, Haftar s’est rendu à Rome, proche allié des milices de Misrata, où il a rejeté le cessez-le-feu proposé par le Premier ministre italien Giuseppe Conté. Sur le terrain, des combats acharnés entre les forces LNA et GNA ont été signalés dans les zones de Khallet Alforjan et Hadaba à Tripoli, dans la banlieue de la capitale.

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