Myanmar: après 500 jours de détention, les journalistes de Reuters enfin libérés

Les deux journalistes de Reuters, reconnus coupables d’avoir enfreint la loi sur les secrets officiels du Myanmar lors de la découverte d’un massacre de 10 hommes Rohingya non armés par des troupes gouvernementales, ont été libérés de la prison d’Insein mardi 07 avril, selon la presse internationale.

La libération du duo, qui fait suite à une pression internationale intense exercée sur le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, s’est produite mardi 7 mai 2019 dans le cadre d’une grâce plus large accordée à quelque 6 500 prisonniers. Il y a à peine trois semaines, les espoirs de libération du duo ont été anéantis alors qu’ils ne faisaient pas partie des 9 000 prisonniers libérés dans le cadre d’une amnistie traditionnelle du Nouvel An.

Cette nouvelle est arrivée juste un jour après que le duo s’est vu décerner le Prix Pulitzer pour son rôle dans la couverture de la crise Rohingya par Reuters. Wa Lone, 33 ans, a remercié des personnes «du monde entier» pour avoir plaidé en faveur de leur libération et a promis qu’il retournerait au travail. «J’ai hâte d’aller dans ma salle de rédaction», a-t-il déclaré. « Je suis journaliste et je vais continuer. »

Wa Lone et Kyaw Soe Oo ont été arrêtés en décembre 2017 et ultérieurement reconnus coupables d’avoir enfreint la loi sur les secrets officiels du Myanmar, une accusation découlant d’une opération d’infiltration au cours de laquelle ils pensaient rencontrer un dénonciateur. Leur travail a constitué l’épine dorsale de l’exposé dévastateur sur le massacre, qui a eu lieu le 2 septembre 2017 dans ce pays. En août dernier, Wa Lone a raté la naissance de sa fille et premier enfant, Thet Htar Angel. Elle a maintenant 9 mois.

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