Sahel: les terroristes dotés d’un hélicoptère par une puissance étrangère?

Un message troublant entre des unités du G5 Sahel, la force mixte mise en place par 5 pays africains soutenue par la France, s’est retrouvée en possession du journal « Confidentiel Afrique » dans un document intitulé MESSAGE INTREP N° /FO/FC-G5S/G2. Dans ce document, il est question de possession par les terroristes d’un hélicoptère.

Selon un document faisant état d’un échange entre le Commandant du fuseau Ouest du G5 Sahel et le Commandant des forces interarmes de la force, les deux personnalités ont fait cas du fait « qu’un hélicoptère inconnu a survolé le village de Gomacoura tenu par l’armée malienne », a rapporté le site Bamanda. Le média indique, citant le document, que l’appareil a été vu vers 10 h puis à 16 h le 24 avril 2019 en train d’atterrir dans les buissons. La situation de cet hélicoptère est d’autant plus suspecte qu’il s’est posée à un endroit connu pour être très dangereux et un repère de terroristes. ‘L’appareil a atterri à proximité de Dioura (ou l’armée malienne a perdu 23 soldats le 17 mars) et de Guiré (où elle a perdu 11 soldats le 21 avril)’, rappelle le média. Plusieurs observateurs ont tiré une conclusion qui donne froid dans le dos : « les terroristes reçoivent du soutien matériel de la part d’un pays étranger ».

Selon la même source, la force multinationale du G5 Sahel soupçonne fortement un Etat étranger ou une organisation internationale « d’apporter son soutien matériel, financier ou moral aux groupes terroristes opérant sur le territoire Malien ». Une menace que le haut commandement de la force mixte prend très au sérieux et d’autant plus que des recoupements font états de ce que les camps de Koulikoro et de Ségou sont considérés comme des cibles potentielles. La situation au Sahel est de plus en plus inquiétante depuis quelques années où les groupes armés frappent avec une force redoutable et sont de mieux en mieux organisés. Malgré la présence de la MINUSMA, de barkhane, du G5 Sahel et aussi les forces des Etats de la région, le mal persiste et les assaillants sont de plus en plus puissants, entraînés et bien équipés.

Mais qui leur fourni armes et renseignement ? Cette question est souvent passée à l’esprit de bon nombre d’africains et plusieurs observateurs indiquent, sans le moindre doute, que les terroristes sont aidés.

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