Santé et Environnement: les pauvres sont les plus exposés à la pollution de l’air

En Afrique et ailleurs, l’urbanisation pousse les plus démunies à abandonner les campagnes et les zones verdoyantes pour les villes. Alors qu’ils sont à la recherche d’une vie meilleure, ils sont les plus touchés par la pollution atmosphérique.

La pollution de l’air touche fondamentalement les populations les plus pauvres surtout dans les pays en développement où ceux-ci vivent très souvent à proximité des routes et des décharges sauvages. Or cette pollution causée par des particules fines et des substances toxiques libérées dans l’air est génératrice de nombreuses maladies dont les maladies cardiaques, le cancers et l’accident vasculaire cérébral.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air intérieur et extérieur a causé près de 7 millions de décès dans le monde en 2016. La majorité de ces décès se produisent dans les pays en développement ou des mesures audacieuses n’ont pas encore été prises pour limiter les émissions de gaz.

L’air intérieur vicié, une cause majeure

Que ce soit en ville ou en campagne, la mauvaise qualité de l’air intérieur due à la combustion de bois, de charbon de bois et d’autres matériaux de chauffage est aussi responsable des maladies précédemment citées. D’après une étude, plus de 4 millions de personnes meurent prématurément de maladies imputables à la pollution de l’air domestique. Ici également, ce sont les populations les plus pauvres dans les pays en développement qui sont les plus touchées.

Assurer une bonne qualité d’air est un droit humain et l’une des conditions importantes pour atteindre les objectifs du développement durable, rappelle ONU Environnement. Dans le cadre de la journée internationale de l’environnement qui aura lieu le 5 juin 2019 et qui a pour thème « pollution de l’air », ONU Environnement appelle les Etats à s’attaquer à la pollution atmosphérique à l’aide des 4R : réduire, recycler, réutiliser, récupérer ; brûler moins, gaspiller moins, marcher plus et conduire moins ; et adopter des technologies propres.