Soudan : l’ancien président Omar al-Bashir va être interrogée

Omar al-Bashir, président déchu du Soudan, doit être interrogé sur « le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ». L’ordre a été donné alors que des dizaines de milliers de manifestants avaient appelé l’armée à céder le pas à un régime civil.

Le procureur soudanais a ordonné l’interrogatoire du président renversé, Omar al-Bashir, sous le chef « de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ». Al-Bashir a été délogé du pouvoir et arrêté par l’armée soudanaise le 11 avril, après des mois de manifestation contre ses 30 années de règne. L’armée et les dirigeants de l’opposition sont en train de mettre en place un gouvernement de transition. Sous le régime d’Al-Béchir, le Soudan a été placé sur la liste américaine des États qui parrainent le terrorisme pour ses liens avec un groupe militant islamiste. Le fondateur d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, responsable des attaques terroristes du 11 septembre à New York et à Washington en 2001, a vécu au Soudan entre 1992 et 1996. Le Soudan était sous embargo américain jusqu’en 2017, mais reste sur sa liste noire.

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Le général Abdel-Fattah Burhan, président du conseil militaire, a déclaré le mois dernier que plus de 113 millions de dollars (101 millions d’euros) d’espèces en trois monnaies avaient été saisis dans la résidence d’Al-Bashir. L’ordre d’interrogatoire d’Al-Bashir a été donné jeudi alors que des centaines de milliers de manifestants se sont joints à un sit-in pour demander à l’armée de laisser la place à un régime civil. Une foule nombreuse rassemblée devant le ministère de la Défense a répondu à l’appel d’une alliance d’activistes et de groupes d’opposition de participer à une marche de protestation dans la capitale soudanaise, Khartoum. La semaine dernière, les dirigeants de l’armée soudanaise, un conseil militaire de transition composé de 10 membres, ont conclu un accord avec une alliance de l’opposition, la Déclaration des forces de la liberté et du changement (DFCF), afin de former un conseil mixte civil-militaire chargé de diriger la transition.

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Cependant, les deux parties se demandent qui contrôlerait le conseil et à quoi ressemblerait un gouvernement de transition. La DFCF insiste sur le fait que le conseil au pouvoir doit être dirigé par des civils, mais le conseil militaire n’a pas encore voulu renoncer à son contrôle ultime. La coalition d’opposition a promis de maintenir un sit-in devant le ministère de la Défense jusqu’à ce que leurs demandes soient satisfaites.

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