Soudan : le pays presque complètement paralysé, pression sur l’armée

Des centaines de passagers à l’aéroport de Khartoum et au principal terminal de bus de la capitale soudanaise ont été bloqués mardi alors que les manifestants avaient entamé une grève nationale de deux jours pour faire pression sur l’armée afin qu’elle cède  le pouvoir à une administration civile.

Les meneurs du mouvement de protestations restent en désaccord avec les généraux de l’armée, qui ont arraché le pouvoir après avoir renversé le président Omar al-Bashir le mois dernier pour désigner qui devrait diriger un nouveau conseil souverain, un civil ou un soldat. La nouvelle instance dirigeante devrait mettre en place un gouvernement civil de transition, qui se préparerait à son tour aux premières élections post-Bachir après une période intérimaire de trois ans. Afin de renforcer la pression sur le conseil militaire au pouvoir, le mouvement de protestations Alliance for Freedom and Change a appelé à une grève générale de deux jours à compter de mardi.

Des centaines de passagers ont été bloqués à l’aéroport de Khartoum alors que des dizaines d’employés du site se mettaient en grève, scandant « régime civil, régime civil », a déclaré un correspondant de l’AFP. De nombreux employés portaient des banderoles ou portaient des badges portant la mention « Nous sommes en grève ». Les compagnies aériennes soudanaises Badr, Tarco et Nova ont suspendu leurs vols mardi, bien que certains vols internationaux soient encore programmés. Des passagers ont également été bloqués à la gare routière principale de Khartoum, alors que des centaines d’employés ont participé à la grève. Beaucoup portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: « Aujourd’hui, demain, pas de bus, nous sommes en grève ».

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