Soudan: vers une impasse après un nouvel échec des pourparlers

Le principal groupe de protestation du Soudan a appelé  mardi à une grève générale après que les pourparlers avec les dirigeants militaires du pays se sont enlisés pour déterminer qui dirigera la transition convenue de trois ans.

Les manifestants exigent que les civils dirigent un nouveau conseil souverain chargé de superviser la transition vers la démocratie. La Sudanese Professionals Association (SPA) a déclaré que l’armée insistait toujours pour diriger la transition et conserver une majorité militaire au conseil. « Le pouvoir civil signifie que la structure est entièrement civile avec une majorité civiles dans toutes ses parties », a déclaré la SPA dans un communiqué. « Pour obtenir une victoire complète, nous appelons à une participation massive à une grève politique générale », a-t-il déclaré sans donner de date. L’impasse a fait naître l’espoir d’une sortie rapide de l’agitation politique qui avait culminé à la fin du règne de près de trois décennies de l’ancien président Omar al-Bashir le 11 avril.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Soudan : l’armée accepte un accord avec les manifestants[/su_heading]

L’armée a destitué l’ancien général après des mois de manifestations anti-al-Bachir, qui ont éclaté pour la première fois en décembre à cause de la flambée des prix, des pénuries de liquidités et d’autres difficultés économiques. Il a mis en place un Conseil militaire de transition (TMC) chargé de diriger le pays et a promis de transférer le pouvoir après les élections.

Le TMC a dû faire face à la pression des gouvernements occidentaux et de l’ Union africaine pour qu’ils acceptent une transition dirigée par des civils, une demande clé des milliers de manifestants qui campent depuis des semaines devant le complexe du ministère de la Défense à Khartoum. Le conseil et les responsables des manifestations avaient conclu un accord sur les autres aspects essentiels de la transition, notamment une période de transition de trois ans et la création d’un parlement de 300 membres, les deux tiers des législateurs devant venir du groupe de coordination des manifestants.

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Soudan – Reprise des pourparlers encourageants: ce qui a été décidé dimanche[/su_heading]

Les deux parties ont lancé ce qui avait été annoncé comme un dernier round de négociations sur la transition tard dans la nuit de dimanche. Le TMC a reconnu mardi matin que la composition du conseil souverain demeurait le principal sujet de discorde, sans toutefois entrer dans les détails de sa position. « Conscients de notre responsabilité historique, nous travaillerons à la conclusion d’un accord urgent (…) qui réponde aux aspirations du peuple soudanais et aux objectifs de la glorieuse révolution de décembre », indique un communiqué signé par le TMC qui n’a pas donné de date pour la reprise des discussions.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus