Les députés togolais ont doté leur pays d’une nouvelle constitution. Au bout d’un débat très houleux, les élus ont répondu favorablement aux desiderata du chef de l’Etat en modifiant plusieurs articles de la Constitution du 14 octobre 1992.
Désormais, les députés togolais ne feront plus cinq ans au parlement. La loi modificative de la constitution de 1992 a permis aux élus du peuple de porter leur mandat à six ans. Mieux, le mandat de six ans est renouvelable deux fois. Ce qui fait au total dix huit années pour un député togolais qui arrive à recueillir le suffrage des électeurs. L’article 52 nouveau de la constitution stipule que « les députés sont élus au suffrage universel direct et secret pour un mandat de six (06) ans renouvelable deux (02) fois ».
Contrairement aux députés béninois dont le mandat est illimité, les Togolais viennent d’indiquer la voie de la vraie démocratie. Même si dix-huit années ne sont pas négligeables, c’est quand même une avancée que de limiter le mandat des députés. Peut-être que la huitième législature, dans ses propositions de lois pourra y penser pour limiter le mandat des députés au Bénin.
L’autre innovation de cette législature au Togo, est que les anciens présidents seront occupés à vie. Cela leur permettra de ne pas déranger leur successeur. Le Sénat est composé de : deux tiers (2/3) de personnalités élues par les représentants des collectivités territoriales ; d’un tiers (1/3) de personnalités désignées par le Président de la République. Et des anciens présidents de la République, membre de droit à vie.
Comme le dit-on l’oisiveté est mère de tous les vices. Cette réforme empêchera les anciens présidents d’être oisifs même si ça va peser sur les finances publiques.
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