Aya Nakamura assignée en justice pour « parasitisme »

Un styliste a assigné Aya Nakamura pour «parasitisme» devant le TGI de Nanterre l’accusant de s’être inspirée de son travail sans son consentement dans un clip, mais il a, selon l’avocate de la chanteuse de R’n’B, fait parvenir l’assignation à une mauvaise adresse.

L’assignation lancée par le styliste Kyo Jino est parvenue mardi 18 juin à Aya Nakamura via son tourneur Totem Production, dont le siège est à Clamart (Hauts-de-Seine), a précisé l’avocat de la victime présumée, Me Jean-Marc Descoubès. Le styliste parisien de 23 ans, qui dit travailler régulièrement avec des chanteurs en vogue comme la rappeuse Shay ou encore l’ex-candidat français à l’Eurovision Bilal Hassani, accuse l’artiste malienne d’avoir « repris » l’idée de modèles qu’il lui avait présentés quelques mois auparavant, notamment deux robes et une fourrure, selon l’assignation dont l’AFP a obtenu copie.

Il lui avait transmis en décembre dernier un « moodboard » (ou planche de tendances) présentant plusieurs tenues auxquelles « il avait réfléchi pour elle ». Une séance photo avait ensuite été organisée avec Aya Nakamura, la chanteuse posant dans des créations de Kyo Jino.

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Le styliste demande 50 000 euros à la maison de production de l’artiste

Mais « quelle ne fut pas la surprise » de Kyo Jino quand il découvre, dans le clip de la chanson « Pookie » sortie en avril, « que certaines des idées vestimentaires figurant dans son « moodboard » […] ainsi que celles créées pour la séance de « shooting » […] avaient été purement et simplement reprises par la chanteuse » sans qu’« à aucun moment il n’ait été averti ni consulté », mentionne l’assignation.

« Décontenancé par l’attitude inconvenante de l’artiste », Kyo Jino avait fait part de son « indignation » sur les réseaux sociaux, ce à quoi la chanteuse, qui dément les accusations, avait rétorqué : « Si ce que tu dis est vrai, […] porte plainte et on verra ».

Le styliste l’avait alors mis en demeure, via sa maison de production Warner Music France, de lui payer 50 000 euros en réparation du « préjudice subi du fait de la spoliation de son travail », ce à quoi le producteur avait opposé une fin de non-recevoir, estimant la demande infondée.

« À défaut d’accord amiable, on va se battre »

Sur Twitter, la chanteuse de 24 ans avait notamment fait valoir que « les idées appartiennent à ceux qui les réalisent ». Mais pour Kyo Jino, de son vrai nom Ibrahim Coulibaly, « les idées appartiennent à ceux qui les ont eues » et « exploiter l' »idée » de quelqu’un d’autre, sans son accord et pour en tirer une valeur marchande, est du parasitisme », précise l’assignation.

« À défaut d’accord amiable, on va se battre », a indiqué à l’AFP Me Descoubès. Aya Nakamura -Aya Danioko à la ville- n’a pu être contactée dans l’immédiat. Son label, joint par l’AFP, n’a pas souhaité communiquer.

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