Bénin : 16% des femmes sont sous contraception (enquête)

La cinquième enquête démographique et de santé du Bénin (EDSB-V), réalisée par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) de novembre 2017-février 2018  a fourni des informations dans plusieurs domaines notamment sur la fécondité, l’activité sexuelle, les préférences en matière de fécondité, la connaissance et l’utilisation des méthodes de planification familiale.

L’enquête a révélé que 16% des femmes âgées de 15-49 ans en union utilisent une méthode de planification familiale quelconque dont 12% une méthode moderne et 3% une méthode traditionnelle. Les méthodes modernes les plus utilisées par celles-ci sont les implants (5%), les injectables (2%), le DIU (2%) et la pilule (2%).

Aussi, près de 3 femmes non en union et sexuellement actives sur 10 (29%) utilisent-elles  une méthode de planification familiale quelconque dont 24% une méthode moderne et 5% une méthode traditionnelle. Le condom masculin (11%), les implants (7%) et les injectables (3%) sont les méthodes modernes les plus utilisées par les femmes non en union et sexuellement actives.

L’utilisation des méthodes modernes par les femmes en union varient selon le département, partant d’un minimum de 5% dans le département du Couffo et un maximum de 19% dans le département du Littoral. L’utilisation des méthodes modernes augmente sensiblement avec le niveau d’instruction ; 11% des femmes sans instruction utilisent une méthode moderne comparée à 23% des femmes ayant un niveau d’instruction secondaire cycle ou plus. L’utilisation des méthodes modernes par les femmes en union a augmenté de 3% en 1996 à 12% en 2017-2018. L’utilisation des méthodes traditionnelles de planification familiale a diminué au cours de la même période.

Source d’approvisionnement

Pour s’approvisionner, la grande majorité des utilisatrices des implants et des injectables obtiennent ces méthodes auprès du secteur public. Les sources d’approvisionnement de la pilule et le DUI sont plus variées entre le secteur public et le secteur médical privé. La moitié des utilisatrices du condom masculin (50%) achète le matériel auprès des pharmacies et 31% dans les  boutiques.

Il convient de noter qu’un tiers (33%) des femmes de 15-49 ans en union déclarent qu’elles veulent retarder la venue d’un enfant (retarder une première naissance ou espacer les naissances) de deux ans ou plus et 15% déclarent qu’elles ne veulent plus d’enfant. Les femmes qui veulent différer ou arrêter la venue d’un enfant ont une demande en planification familiale. La demande totale en planification familiale au Bénin est de 48%.

La méthode totale en planification familiale  comprend les besoins satisfaits et les besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Les besoins satisfaits sont le pourcentage des femmes en union qui utilisent une méthode de PF. Dans l’ensemble, 16% des femmes en union  utilisent une méthode de PF dont 12% une méthode moderne et 3% une méthode traditionnelle.

Les besoins non satisfaits en PF sont la proportion des femmes en union non utilisatrices de méthodes de PF qui déclarent vouloir retarder ou arrêter les naissances. 32% des femmes en union ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale : 23% pour différer et  10% pour arrêter les naissances.

Fécondité et ses déterminants

Au Bénin, une femme a en moyenne, 5,7 enfants au cours de sa vie féconde. La comparaison des résultats de la cinquième enquête démographique et de santé du Bénin (EDSB-V) à ceux des enquêtes précédentes révèle que le niveau de fécondité n’a pratiquement pas changé depuis 1996.

Le nombre moyen d’enfants varie de 6,1 en milieu rural à 5,2 en milieu urbain. La fécondité varie également par département, passant d’un minimum de 4,0  enfants par femme dans le département du Littoral à 6,8 dans le département de la Donga. La fécondité varie de façon importante selon le niveau d’instruction des femmes : 6,4 enfants par  femme parmi celles sans instruction contre 3,6 parmi celle ayant un niveau d’instruction  secondaire 2nd cycle ou plus. La fécondité varie aussi selon le niveau de vie du ménage. Les femmes du quintile de bien-être économique  le plus bas ont, en moyenne, 7,0 enfants contre 4,2 parmi celles du quintile le plus élevé. En clair, les plus pauvres donnent naissance à plus d’enfants que les plus riches.

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