Du lundi 10 au samedi 15 juin, la ville de Tchaourou et de Savè ont connu de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Selon les autorités sécuritaires, il s’agissait d’un groupe de « chasseurs recrutés à grands frais dans un pays voisin ». Face à ces propos, le président des chasseurs de Tchaourou a réagi au micro de Rfi. Yekini Assika a apporté des clarifications sur la participation de ces pairs aux affrontements, il a réfuté la thèse de « chasseurs recrutés » avancée par les autorités.
Au centre des débats liés aux derniers affrontements survenus à Tchaourou, les chasseurs traditionnels de la localité n’ont pas réagi aux différentes déclarations faites contre eux par les autorités sécuritaires et distillées dans l’opinion. Face à la polémique sans cesse grandissante, leur président a décidé de se prêter aux questions de Rfi afin d’apporter des clarifications sur ce qui s’est passé.
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De la réaction de Yekini Assika, il ressort que les informations données par les autorités sur le recrutement à grands frais des chasseurs étrangers ne sont pas exactes. « S’il devait y avoir la main des chasseurs, on devait se réunir. On n’a jamais tenu une réunion. Un recrutement des chasseurs, c’est faux. Ils n’ont qu’à dire d’où ces gens-là sont venus. Nous dans notre métier on ne doit pas mentir. », a-t-il confié à Rfi. En ce qui concerne les dégâts humains dans le rang des chasseurs, il parle de la mort de trois personnes. « Je reconnais la mort de 3 chasseurs à Tchaourou. Ils sont morts par balles. Il ne faut pas mentir, j’ai appris que les chasseurs ont tiré », a-t-il affirmé.
Pouvoirs mystiques contre les balles réelles?
Selon certaines informations rapportées par plusieurs sources, ces chasseurs traditionnels seraient dotés de pouvoirs mystiques. Des pouvoirs qui leur permettraient de se rendre invisibles pour échapper aux balles réelles des forces de sécurité publique. Sur la question, le président des chasseurs est resté très discret. Selon lui, ces aspects de leur activité relèvent des secrets et de la bénédiction.
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Par ailleurs, Yekini Assiaka précise que l’association des chasseurs n’est nullement mêlée aux questions politiques. C’est pourquoi les membres sont interdits de prendre part aux activités politiques jusqu’à occuper des postes électifs. « Je suis quelqu’un qui a refusé de faire la politique. Un chasseur que je surprends qui se fait élire délégué de quartier ou conseiller, je le radie de nos rangs », a-t-il martelé.
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