Bénin – Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO: Patrice Talon sous pression des activistes

Ce 29 juin 2019 à Abuja au Nigéria, les chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO prenant part à la 55è session de la Conférence de l’instance sous régionale ont été accueillis par des activistes béninois qui brandissent des banderoles de plaidoyer sur la crise politique au Bénin.

Pour une décrispation de la situation politique au Bénin, les activistes ne lâchent rien. Ce matin à Abuja, ils ont initié une action de plaidoyer en direction des chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) afin qu’ils pèsent de tout leur poids dans la crise qui secoue le pays depuis quelques mois.

« Le sommet se déroule à la présidence du Nigeria. Nous sommes positionnés en face. Les chefs d’États en quittant leur hôtel pour la présidence, voient les banderoles. Certaines délégations attendent pour lire. Nous espérons qu’ils vont souffler un mot à Patrice Talon« , a indiqué le juriste Comlan Hugues Sossoukpè, web militant des valeurs démocratiques et des libertés et chef de fil de la plaidoirie à Abuja.

« Mon attente serait qu’à l’issue de ce sommet, que des mesures soient prises par le président de la République du Bénin, Patrice Talon. Notamment, la réorganisation des élections législatives pour qu’un nouveau Parlement, cette fois-ci représentatif de tout le peuple, soit installé. Cette nouvelle Assemblée nationale se chargerait de revoir les textes à polémique« , a-t-il ajouté.

Selon lui, la restauration d’un Parlement représentatif du peuple conformément aux normes démocratiques est la seule condition pour un règlement de la crise politique au Bénin. A travers leur action, les activistes béninois plaident aussi pour la libération des prisonniers d’opinion, le retour des exilés politiques ainsi que les clandestins politiques.

Rappelons que le 28 avril 2019, le Bénin a organisé, dans un contexte politique particulier, les élections législatives auxquelles seuls les deux partis proches du chef de l’Etat ont pris part. L’opposition se dit exclu de ces élections par l’instauration des mesures telles que le certificat de conformité et le quitus fiscal. Des mesures contenues dans le nouveau Code électoral et la nouvelle Charte des partis politiques adoptés par le Parlement défavorables à l’opposition.

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