Après l’ancien député Atao Hinnouho, la guerre contre les faux médicaments au Bénin a emporté mi-mars 2018, cinq grossistes pharmaceutiques. Condamnés à quatre ans de prison et 150 000 euros de dommages et intérêts, un codétenu a été libéré vendredi 14 juin 2019 de la prison civile de Cotonou.
L’indien Santosh Kumar condamné à 18 mois de prison a été libéré ce vendredi après avoir purgé sa peine de 18 mois de prison ferme. Comme lui, le mardi 13 mars 2018, le tribunal de première instance de Cotonou condamnait à 4 ans de prison ferme et 100 millions de francs CFA (150 000 euros) de dommages et intérêts, les responsables, dont un Français, des cinq grossistes-répartiteurs avant d’être libéré sous condition.
Les accusés qui contrôlent une grande partie du marché du médicament au Bénin, comparaissaient pour “vente de médicaments falsifiés, exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses falsifiées”. Il était reproché à Gapob, Ubipharm, Came, Ubephar et Promo Pharma d’avoir enfreint les procédures de mises sur le marché de médicaments et d’avoir entretenu un circuit illicite de médicaments.
Pour rappel, près de mille cartons ont été saisis dans les entrepôts appartenant à l’ancien député Ato Mohamed Hinnouho, qui ne disposait pas des autorisations pour commercialiser des médicaments au Bénin. Lors de la perquisition, la police a également saisi des bons de commande de grossistes-répartiteurs au domicile du député, qui héberge également un représentant de l’entreprise New Cesamex.
Le procès a ensuite révélé que les produits étaient distribués dans les pharmacies sans l’autorisation du ministère de la Santé, ce qui rendait difficilement traçables les médicaments vendus dans les officines.
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